L’unique intérêt de ce livre avait été de me conforter dans l’idée que ma mère était folle. Non seulement maman ne lisait pas Astérix, mais en plus elle aimait les croassements incongrus de cette Corneille, sans parler qu’elle ne s’amusait jamais et qu’elle travaillait tout le temps. Une chose était sûre : quand je serais grande, je ne serais pas comme maman.
C’est long un aujourd’hui quand on ne sait pas quoi en faire.
Les paroles parlent à la tête, mais le silence parle au cœur.
Les habitudes sont là pour poser un cadre de vie pas des barreaux de prison.
point de dôme de paix et de félicité sans un égo qui débarrasse le plancher. C’est la pierre angulaire nécessaire à tout bâtisseur de bonheur.
Il y a tout un tas de saloperie dans la mémoire, et pourtant on adore y aller. Eh bien d’accord, allons-y, mais cette fois pour la nettoyer.
Des rêves sublimes, j'ai eu beau chercher, j'en n'ai pas trouvé. Alors je me suis contentée de rêves ordinaires, ceux qui consistent à se faire plaisir. Mais il y avait si longtemps que je ne m'étais pas fait plaisir, que même ça constituait un rêve extraordinaire.
Moi, ma vie d'enfant, je l'ai passée à avoir peur des autres. Jusqu'au jour où, vers l'adolescence, une idée m'a frappée : si je faisais peur aux autres autant qu'il me faisaient peur, alors peut-être qu'eux aussi prendraient la fuite !
Chaque matin, à l'idée de me rendre au bureau, j'ai une boule au ventre. Elle se forme dès que j'ouvre les yeux dans mon lit et ne me quitte pratiquement plus de la journée.
Des boules au ventre, des vagues à l'âme, des accès de colère suivis d'intenses abattements, c'est mon quotidien.
Suis-je heureuse ? Oui évidemment ! Comment ne le serais-je pas ?
Suis-je vraiment heureuse ? Mais pourquoi cette question revient-elle dans ma tête ? C'est bête, j'étais bien et voilà que je me sens bizarre... Mais qu'est-ce qui me prend ? J'ai presque envie de pleurer...