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Critique de Nicolino


Ma première lecture de 2023 portait sur Nebraska, l'album de B. Springsteen. Cette année, c'est Ségurant, le Chevalier au Dragon, une étoile filante de la littérature médiévale. D'après Emanuele Arioli, le chercheur qui s'est lancé sur ses traces, il aurait disparu aussi vite qu'il était apparu.

Ségurant court de défi en défi, bon camarade en toute occasion, aidant son prochain tout en découpant ses adversaires en morceaux : les têtes tombent, les mains sont tranchées, les cuisses transpercées, aucune armure ne résiste à ses lance et épée que ce soit en tournoi, en bataille ou au détour d'un chemin. Quand il combat un autre chevalier, "il le fait tomber à terre dans un tel état qu'il ne se relèvera jamais", et juste avant il "poursuivait les fuyards et tuait tous ceux qu'il atteignait".
Ça bastonne sévèrement jusqu'au grand tournoi de Winchester, étape importante du texte, où l'on retrouve d'autres héros légendaires dont Arthur et Guenièvre et où se rencontrent Ségurant et Lancelot.

Le livre vaut tout autant par le texte reconstitué par Emanuele Arioli que par ce qu'il y a tout autour, préface, notes, glossaires, index et illustrations.
Ségurant, le livre, c'est une bonne histoire de bagarres, mais ça manque un peu de subtilités, de nuances, et c'est peut-être ça qui a fait tombé ce héros assez superficiel dans un certain oubli. Il faut noter la présence d'un personnage secondaire, Dinadan, rusé, mordant et très drôle.

À compléter par le documentaire d'Arte, un peu scénarisé il est vrai mais également passionnant.
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