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Critique de kikenbook
J'ai le défaut d'entrer dans un premier roman auto-édité comme j'ouvre la porte à la voisine qui me promet qu'avec sa paire de ciseaux de cuisine, elle va te faire une petite coupe confinement que même ton vrai coiffeur en restera coi : j'accueille normalement la coiffeuse du dimanche les bras grands ouverts, par politesse et reconnaissance, et le sourire crispé, par crainte et abnégation. Après tout, les cheveux, ça repousse ; après tout, les livres, ça se ferme. La gueule aussi, vous me direz. Raison pour laquelle je cesse ici le récit de cette angoisse absurde : on peut parfaitement préparer son CAP Boucherie et réussir une petite coupe Pompadour avec joli dégradé au niveau des tempes comme on peut tout aussi bien manier à longueur de journées des chiffres et des avis d'imposition et coucher sur le papier une histoire bien campée à l'écriture fluide et aux personnages attachants.
Alexie est une voyageuse, mais contrairement au commun des mortels qui s'entasse dans les rames d'un métro bondé de voyageurs masqués pour cacher l'indécent éclat de leur sourire parisien, il lui suffit, à elle, de fermer les yeux, respirer et se concentrer pour se retrouver hors de son corps en partance pour un autre temps et un autre lieu. Alexie est une voyageuse astrale. Dès l'instant où le lecteur admet la réalité de la chose, le voilà embarqué dans une intrigue qui mêle avec un talent certain le fantastique au policier. Car Alexie travaille pour la police en l'aidant à résoudre des affaires dans lesquelles le déroulement des faits est aussi incertain que la culpabilité du présumé assassin. C'est ainsi que, parmi d'autres enquêtes que l'auteur, Brice Armand, à l'intelligence de nous narrer pour nous familiariser avec le concept de voyage astral, Alexie se retrouve à devoir élucider la disparition d'une famille dans les années 50. Mais cette fois la tâche s'avère ardue car si elle parvient bien à plusieurs reprises à projeter son âme dans le manoir, théâtre du possible drame familial qui s'est déroulé 60 ans auparavant, au milieu de cette famille Anastasov légèrement sinistre qui veille la petite Maria dans l'attente du médecin, Alexie se trouve parasiter et n'arrive pas à aller plus loin dans le temps que les quelques minutes qui précèdent la supposée tragédie dont les enquêteurs de l'époque n'ont retrouvé que le cadavre du médecin.
On trouvera dans ce premier roman quelques maladresses syntaxiques, soit, quelques erreurs d'orthographe, certes, mais que l'apprenti barbier qui n'a jamais écorché une joue jette la première pierre d'alun à l'auteur de ces Vies parallèles. Ces petits moins ne gâchent en rien la lecture : on s'attache très vite à Alexie et à Vince, son meilleur ami qui non seulement a le bon gout d'être gay (avis totalement objectif) mais a aussi le talent de permettre des dialogues savoureux qui apportent des touches d'humour habilement disséminées dans une oeuvre où se côtoient également amour et suspense.
Bref, on aimerait connaître Alexie et Vince pour se marrer avec eux, pour les baffer aussi quand ils se chamaillent pour des broutilles, pour partager avec eux la naissance de leurs histoires d'amour, la peine d'un deuil soudain ou la recherche de la vérité sur Maria Anastasov.
Difficile d'en dire davantage sans dévoiler l'intrigue de ce roman au lexique riche dont le dénouement surprend et laisse en suspens quelques questions auxquelles le tome 2 devrait répondre. Oui, cher Brice Armand, le tome 2 est attendu avec autant d'impatience que mon rendez-vous chez le coiffeur après 2 mois de confinement, et je vous remercie d'avoir coupé court à mes aprioris sur les premiers romans auto-édités car vous m'avez prouvé qu'aux oeuvres bien tournées, la valeur n'attend pas d'être par des pros éditée. Toutefois, je suis quasi-sûr qu'une maison d'édition pourrait se montrer intéressée par le sujet. Si quelqu'un a des pistes…
Alexie est une voyageuse, mais contrairement au commun des mortels qui s'entasse dans les rames d'un métro bondé de voyageurs masqués pour cacher l'indécent éclat de leur sourire parisien, il lui suffit, à elle, de fermer les yeux, respirer et se concentrer pour se retrouver hors de son corps en partance pour un autre temps et un autre lieu. Alexie est une voyageuse astrale. Dès l'instant où le lecteur admet la réalité de la chose, le voilà embarqué dans une intrigue qui mêle avec un talent certain le fantastique au policier. Car Alexie travaille pour la police en l'aidant à résoudre des affaires dans lesquelles le déroulement des faits est aussi incertain que la culpabilité du présumé assassin. C'est ainsi que, parmi d'autres enquêtes que l'auteur, Brice Armand, à l'intelligence de nous narrer pour nous familiariser avec le concept de voyage astral, Alexie se retrouve à devoir élucider la disparition d'une famille dans les années 50. Mais cette fois la tâche s'avère ardue car si elle parvient bien à plusieurs reprises à projeter son âme dans le manoir, théâtre du possible drame familial qui s'est déroulé 60 ans auparavant, au milieu de cette famille Anastasov légèrement sinistre qui veille la petite Maria dans l'attente du médecin, Alexie se trouve parasiter et n'arrive pas à aller plus loin dans le temps que les quelques minutes qui précèdent la supposée tragédie dont les enquêteurs de l'époque n'ont retrouvé que le cadavre du médecin.
On trouvera dans ce premier roman quelques maladresses syntaxiques, soit, quelques erreurs d'orthographe, certes, mais que l'apprenti barbier qui n'a jamais écorché une joue jette la première pierre d'alun à l'auteur de ces Vies parallèles. Ces petits moins ne gâchent en rien la lecture : on s'attache très vite à Alexie et à Vince, son meilleur ami qui non seulement a le bon gout d'être gay (avis totalement objectif) mais a aussi le talent de permettre des dialogues savoureux qui apportent des touches d'humour habilement disséminées dans une oeuvre où se côtoient également amour et suspense.
Bref, on aimerait connaître Alexie et Vince pour se marrer avec eux, pour les baffer aussi quand ils se chamaillent pour des broutilles, pour partager avec eux la naissance de leurs histoires d'amour, la peine d'un deuil soudain ou la recherche de la vérité sur Maria Anastasov.
Difficile d'en dire davantage sans dévoiler l'intrigue de ce roman au lexique riche dont le dénouement surprend et laisse en suspens quelques questions auxquelles le tome 2 devrait répondre. Oui, cher Brice Armand, le tome 2 est attendu avec autant d'impatience que mon rendez-vous chez le coiffeur après 2 mois de confinement, et je vous remercie d'avoir coupé court à mes aprioris sur les premiers romans auto-édités car vous m'avez prouvé qu'aux oeuvres bien tournées, la valeur n'attend pas d'être par des pros éditée. Toutefois, je suis quasi-sûr qu'une maison d'édition pourrait se montrer intéressée par le sujet. Si quelqu'un a des pistes…
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