Toutefois, la perspective d’une démocratie socialiste autogestionnaire ne peut se réduire à une forme de pouvoir dont les structures de bases sont enracinées dans la production et à une forme de démocratie qui dissout la citoyenneté, comme catégorie universelle, dans la figure ‘sociologique’ du producteur.
Il ne peut y avoir d’émancipation sociale sans libération au travail.
La reconnaissance effective des droits sociaux passe par la mise à disposition de manière gratuite de biens communs, comme la santé, et non par la distribution de revenus qui s’y substitueraient. Dans le cas du logement, quelles sont les solutions réellement progressistes : une politique de municipalisation des sols et de construction de logements sociaux ou l’augmentation des allocations logement ?
Cette conception statutaire de la construction du monde du travail autour de la défense de la sécurité sociale, qui donne un droit à la santé pour chaque salarié, trouve un prolongement dans son ouverture systématique aux chômeurs
Néanmoins la consolidation du processus de transformation écosocial suppose que les salarié-e-s y trouvent leur compte d’emblée
Tout d’abord, politiquement, il est impossible d’imaginer un processus d’autogestion social et politique qui ne s’appuie pas sur un facteur matériel décisif : l’octroi du temps nécessaire, qui ne peut découler que de la réduction du temps de travail, pour que les salariés investissent massivement leur nouveau rôle, à la fois en tant que travailleurs et tant que citoyens.
Aucune avancée sociale d’ampleur sur le terrain de l’emploi n’adviendra sans un recul des prérogatives patronales, à commencer par le pouvoir de licencier…
Le salariat est un rapport social à travers lequel s’organise l’exploitation capitaliste, mais en son sein se sont aussi cristallisés des droits et des institutions porteuses de progrès ou de points d’appui, y compris au sein de l’entreprise.