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Critique de louji


louji
16 septembre 2021
Quelques mots pour ce dernier tome d'une série qui aura pris tout son intérêt sur la durée. J'ai commencé Perfect World il y a quelques années, car j'avais envie de renouer avec la romance et le shôjo (bien que PW soit un « josei » et se tourne plus vers le seinen du coup ? je comprends jamais trop bien…). Bref, le titre offrait des protagonistes adultes et une thématique qui m'intéressait : le handicap. Je ne suis pas touchée par un handicap en particulier, mais c'est un sujet peu traité en fiction et j'avais aussi envie de me sensibiliser à ce propos.
Le titre offre dès le début une confrontation directe avec le handicap de Itskuki. Tsugumi est un personnage auquel on s'identifie assez facilement et ses sentiments et impressions s'impriment sans mal à celles ressenties lors de la lecture. Les doutes, les interrogations, la gêne, la peur, l'impuissance de l'héroïne ont résonné chez moi. Ce qu'elle vivait, entreprenait de vivre, ou échouait à réaliser aux côtés d'Itsuki ont fait grimper ma compassion pour ce couple qui a battu de l'aile plus d'une fois.
Si la première moitié de la série m'a parfois irritée avec ses détours romantiques, ses trames narratives qui tournent autour du pot, la 2e moitié a été plus riche. Tant en profondeur narrative qu'en profondeur chez les personnages. L'évolution du couple principal et des personnages secondaires se fait ressentir : des choix sont pris, des réussites et des échecs se mêlent. Un titre que l'on peut aussi apprécier pour son envie de réalisme. L'autrice a fait beaucoup de recherches, a interrogé pas mal de personnes concernées (personnes handicapées, personnel médical…). On ressent la justesse de son propos de façon plus accrue, notamment pour ce qui est des dangers et échecs de la vie quotidienne, de la vie de couple ou de famille. J'ai aimé que l'autrice mette aussi en scènes des personnages qui peinent à s'en sortir, à guérir (si c'est possible, en fonction du handicap), à trouver encore du bonheur. J'ai apprécié qu'elle choisisse aussi de présenter des personnages qui n'y arrivent pas, qui prennent plus de temps que les autres pour accepter (s'il est possible d'accepter, du moins de s'adapter).
Le tome 12 conclut sans brutalité cette série qui ne traîne pas en longueur. Un sentiment de satisfaction à la lecture de ce T12, d'un peu de nostalgie et de beaucoup d'admiration pour les profils présentés au cours de la série. Je suis à présent curieuse de savoir ce que la mangaka pourrait proposer à l'avenir ! J'ai senti une grande prise de maturité au cours de PW et je ne doute pas qu'elle pourrait dessiner de futurs mangas très intéressants.
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