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Critique de RonanBreizh


Lire, c'est accepter que l'aventure frappe à la porte de notre confort. Et de fait, il est des couvertures de livres comme des portes. En ouvrant, on ne sait jamais sur quoi on va tomber, ni ce qui résonnera en nous.

Fort de ce raisonnement, je me suis décidé sur les conseils d'une biblioamie a arpenter enfin les pistes du royaume des mangas… non sans crainte et préjugés, je dois le confesser.

Verdict : force m'est de constater que j'ai du mal à apprécier toute la richesse graphique de ce type de dessin. le caractère grimacier, presqu'outrancier parfois, du trait me rebute et rend ma lecture difficile.

Cependant, je dois admettre avoir été agréablement surpris par Solanin. On y suit une bande de copains perdus face à l'âge adulte qui pointe. Ce manga tient à la fois du reportage sociologique et de la poésie. Ce mélange doux amer est assez étrange. La peur de l'engagement, celle du lendemain et de l'amour, la volonté de bâtir un monde neuf, le refus des traditions d'une société castratrice, l'échappatoire de la musique… autant de questions posées à Tokyo et ailleurs.

Si je suis resté extérieur aux traits, je n'ai pu m'empêcher d'être touché et interpellé par cette histoire d'amour entre Taneda et Meiko. A l'heure de les quitter, je ne sais pas encore si j'ai aimé ou non ce manga.

Il me faudra donc retenter l'expérience… N'hésitez pas à me conseiller des titres.
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