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Critique de theliteraryvoyager


« Peinture fraîche » comme ces panneaux qui nous préviennent de ne pas approcher, faire attention, pour protéger ce qui est lentement en train de sécher.

« Peinture fraîche » comme le poids des souvenirs de sa meilleure amie disparue, du départ de sa mère dans son enfance et de l'alcoolisme de son père, qui submergent le quotidien d'Eve, londonienne de 26 ans, tentant de se construire avec les moyens que la vie lui a donnés.

« Peinture fraîche » comme la toile d'Edgar Manet représentant une serveuse aux Folies Bergères que chaque mercredi, Ève va observer à la Courtauld Gallery - moins cher que la séance chez un psy ! - et à laquelle elle finira par s'identifier pleinement lorsqu'elle devient elle-même à mi-temps serveuse dans un bar la nuit et modèle nu dans un atelier de dessin le jour pour payer son loyer.

« Peinture fraîche » comme un premier roman dans lequel Chloë Ashby porte un regard bienveillant sur la dépression, le deuil et la difficulté à se construire quand on n'a connu que l'abandon. Ève erre dans la vie en quête de repères, se mettant littéralement à nu, vulnérable et sans armure, et sans s'en rendre compte, construit au fil de ses errances, les bases d'une nouvelle vie, à moins que ses propres démons n'en décident autrement.

Je suis resté un peu sur ma faim dans la dernière partie, mais ce roman a eu le mérite de me faire retrouver l'ambiance de Londres pendant les fêtes que j'aime tant, tout en rappelant que la fin d'année n'est pas forcément cette vitrine merveilleuse que l'on nous vend, pour mettre en lumière avec bienveillance un sujet au combien important que celui de la santé mentale. Une belle découverte d'une autrice dont je lirai sûrement les prochains textes !
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