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Anouk Neuhoff (Traducteur)
EAN : 9791037109378
368 pages
La Table ronde (31/08/2023)
3.95/5   43 notes
Résumé :
« Ces yeux lourds, cette frange irrégulière. Bloquée derrière son bar… Serait-elle à un tournant de sa vie qu’elle est incapable de négocier ? »

Quelque chose dans le portrait de Suzon, peinte par Manet en 1882, fascine Eve, serveuse dans un restaurant de Londres, qui vient la retrouver chaque mercredi à la galerie Courtauld. Le jour où elle rend son tablier après s’être fait caresser la cuisse par un client, c’est à nouveau vers Suzon qu’elle se tour... >Voir plus
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"Peinture fraîche" est le premier roman de Chloë Ashby. Ce roman mêle histoire d'amour, d'amitiés, d'art et d'abandon.

Eve, l'héroïne de l'histoire erre et enchaîne les galères. Son histoire de vie commence plutôt mal puisqu'elle se retrouve seule à 5 ans avec son père qui sombre dans l'alcool après que sa mère ait fait le choix de partir. Puis étudiante, elle perd Grace, sa meilleure amie. Cette disparition ne cesse de la hanter, ce sera d'ailleurs le fil rouge du roman.
L'abandon est constitutif de la personnalité d'Eve qui n'arrive pas à surmonter ses traumatismes.
Ce roman ma surprise car je pensais lire plus un roman centré sur l'art et plus précisément sur une toile de Édouard Manet. Si le tableau "un bar aux Folies Bergères" est bien évoqué à plusieurs reprises, ce n'est pas le thème central. Chloë Hasby nous offre le portrait d'Eve, jeune femme, qui évolue comme elle peut entre différents emplois, ballottée dans Londres, ville qui la voit sombrer, tout comme nous, lecteurs qui aimerions l'aider et la guider.
Des mains vont être là pour l'aider, la secourir mais tout ne peut venir de l'extérieur, il faut parfois se confronter à l'origine du mal pour guérir.
J'ai beaucoup aimé ce livre sensible sombre, émouvant. Un auteur que je serai contente de suivre.
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J'adore la littérature anglo saxonne. Alors comment résister à Ève, jeune femme perclus de culpabilité, qui survit grâce à ses monologues devant une peinture de Manet à l'institut Courtauld de Londres et à Max, son meilleur ami ? Impossible 🤷🏽‍♀️ (et c'est tant mieux tant j'ai aimé cette histoire ! )
Incapable de se stabiliser professionnellement, Ève vivote donc entre différents jobs : serveuse, baby sitter, modèle vivant, tout en essayant de surmonter ses traumatismes. Perdue, elle semble incapable de trouver des ressources pour s'en sortir. Et s'aimer, tant son sentiment d'abandon est prégnant.
Mais parfois la vie peut être facétieuse…et le bonheur à portée de main.
Un beau roman, prenant, drôle , pathétique parfois, porté par une plume précise. Avec une héroïne très attachante 😍 Et cette fantaisie anglaise que j'aime tant
Une chouette découverte
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Eve est une jeune femme mal dans sa peau : elle avait 5ans lorsque sa mère a quitté la maison, abandonnant sa fille a un père désemparé et vite alcoolique.
Alors qu'Eve a 20 ans sa meilleure amie se suicide.
Quelques années plus tard, établie à Londres, coloc avec un couple bizarre, elle enchaîne les petits boulots , va voir un psy, mais son grand bonheur c'est de se retrouver à la galerie Courtauld face à « Suzon » , la serveuse d'un tableau de Manet. Cette Suzon devient sa confidente, Eve aussi se compare à une nature morte.
Pourtant elle devient « modèle vivant »et d'autres rencontres vont éclairer sa tristesse.
Je n'ai pas vite accroché à ce premier roman, la forme ou la traduction peut être, mais l'envie est venue petit à petit de mieux connaître Eve, personnage d'une grande profondeur et modèle de résilience s'il en est. L'Art peut sauver de bien des malheurs.
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Je remercie Nicolas de Babelio pour l'envoi (dans le cadre d'une "masse critique") de ce roman de la journaliste et autrice anglaise Chloë Ashby, magnifiquement traduit par Anouk Neuhoff.

Beaucoup aimé cette lecture pour plusieurs raisons :

- Londres et ses quartiers, Princes Court, Somerset House sur le Strand, South Kensington, la City, Kilburn, Waterloo Bridge, Finsbury Park,…

- l'écriture de Chloë Ashby, douloureuse mais émaillée de petites touches de l'humour « pince sans rire » anglais que j'affectionne tant

- une « anti » héroïne pas trop gâtée par la vie extrêmement attachante
Abandonnée par sa mère à un père alcoolique, Ève est minée par un autre drame, survenu alors qu'elle était étudiante. Depuis elle se démène, enchaînant les petits boulots.
Épaulée par des colocataires sympas, un copain d'enfance en passe de devenir un amoureux, une nouvelle amie, Ève lutte contre un terrible sentiment de culpabilité. Des scènes banales du quotidien la renvoient sans crier gare à des épisodes (refoulés ?) de son passé, qui ravivent la blessure.
Le mercredi, elle se rend à la Courtauld Gallery pour son « rendez-vous » hebdomadaire avec Suzon, la serveuse de Un bar aux Folies Bergères (tableau peint par Manet en 1882), sorte de double, de « second self » dont elle se sent étrangement proche, bien qu'elle ne soit jamais parvenue à en décrypter les pensées.

- l'importance de l'art dans la vie de Ève, tantôt spectatrice et tantôt « modèle vivant », avec un questionnement intéressant sur le jeu de regards entre artiste et modèle, ce que « l'autre » accepte de nous montrer et ce que l'on en perçoit.

Bref, une autrice extrêmement talentueuse et un premier roman surprenant et émouvant, dégageant une profonde humanité.

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J'ai reçu ce roman dans le cadre de la Masse Critique de septembre. Je remercie Babelio et les Editions de la Table Ronde. Sans eux, je n'aurais jamais lu ce premier roman qui me fait l'effet d'une claque. le récit se tend crescendo… Eve ne va pas très bien. Beaucoup de raison à cela : une histoire familiale compliquée, des difficultés à se stabiliser au niveau professionnel et amoureux… Beaucoup d'interrogations, de doutes, de mauvais choix mais quelques ouvertures pour s'en sortir : des visites au musée apaisantes, des petits boulots qui l'occupent et lui donnent le sentiment d'être utile, des rencontres humaines aidantes, des regards et des mains tendues mais toujours cette seconde voix qui l'accompagne, tantôt la raisonnant, tantôt la déstabilisant jusqu'à l'assaillir dangereusement. On ne sort pas indemne de cette lecture. Ce récit sombre est adouci par une plume alerte, qui s'autorise des pointes d'humour, il est aussi très prenant car jusqu'aux dernières pages, la destinée de l'héroïne ne tient qu'à un fil. En reprenant cette histoire à rebours toutes les situations qu'elle vit, sont sources d'instabilité et de déséquilibres angoissants toujours réajustés in extrémis… Mais jusqu'à quand ?
Pour clore cette chronique, quelques mots sur l'édition. le papier est d'une grande qualité, très agréable au toucher et la couverture retrace tout à fait l'ambiance du récit : une photo floue de femme tronquée, des tons froids sur un papier mat d'où se détachent avec panache le nom de l'autrice et le titre de l'ouvrage qui lui aussi ne prend sa signification qu'au terme de la narration. Etincelant !
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critiques presse (1)
LeFigaro
25 septembre 2023
Un beau premier roman anglais dans lequel il est question d’art, d’amitié et de deuil.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Si je suis honnête, oui, je reconnais que j’ai eu un comportement… quel était le mot que vous aviez employé ? Compulsif. Ç’avait l’air d’un vol, je sais, mais ce n’était qu’un emprunt. Le sexe – ce qui s’est passé avant –, ça d’accord, c’était de l’évasion. L’alcool… Oh,merde, pardon, vous avez un kleenex ? Je ne peux pas tout mettre sur le dos de mon père, mais l’alcool, oui.
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J’ai un sentiment de malaise – comme toujours quand je la quitte. Mon esprit achoppe sur ces yeux lourds, cette frange irrégulière. Bloquée derrière son bar. Ni souffrance ni tristesse, mais pas heureuse non plus. Elle se sent peut-être seule. Je cligne des yeux et tire la peau tendue sous mes tempes avec mon pouce et mon majeur. Si elle n’aime pas son boulot, j’espère qu’elle est épanouie dans sa famille. Qu’elle nourrit de plus grands rêves. Serait-elle à un tournant de sa vie qu’elle est incapable de négocier – son existence sur pause, son esprit engourdi, ses pieds englués ? Je pense à la petite roue qui tourne sur mon ordi.
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Elle l'avait achetée à la boutique de la Tate Modern après avoir vu une rétrospective Picasso hors de prix et noire de monde.
J'avais refusé d'y aller : outre le fait que le Courtauld est le seul musée que je fréquente aujourd'hui, Picasso était un misogyne qui abusait des femmes et c'est ce que j'ai dit à Karina. Elle a soupiré : Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas apprécier son travail en tant qu'artiste. Je le lui ai plus ou moins concédé mais suis quand même restée à la maison. Euvres de qualité / Artistes méprisables. Voila une expo que j'aimerais organiser.
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Je ne sais pas de quoi j'étais en train de rêver, mais ça devait être triste. Il faut dire que je pleure trop faci-lement; je déborde d'émotion comme une peinture baroque, toute en roses écumeux et en jaunes purulents.
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Un poids énorme et en même temps un vide. Ç’avait été pareil avec Grace. Tout à coup je n’étais plus qu’un être inachevé, réduit à des os fracturés. Un jeu incomplet de souvenirs partagés, de simples fragments.
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