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Critique de Marcellina


Wouah, encore, et pourtant je suis difficile :-)

Un véritable travail d'historien pour ce roman rouge magnifique qui décrit la transformation de Margaret Anne Bulkley (Libby Shaw dans le roman) en James Barry (Joseph Smart dans le roman).

La vraie vie de Margaret est déjà un véritable roman, enfant intelligente et espiègle, elle sera élevée dans un milieu élitiste malgré la mise en prison de son père pour dettes. Elle aura alors un rêve et fera tout pour le réaliser. Pas toute seule bien sûr, car pour devenir chirurgien en étant une femme en ce XIXème siècle très machiste elle aura besoin de l'aide de personnes éclairées et assez bien placées dans la société. de jeune fille du monde, elle deviendra un jeune homme et gardera ce déguisement pendant ses études ainsi que pendant toute sa vie active et même après avoir pris sa retraite. Et ça va marcher, elle deviendra chirurgien militaire, recevra de nombreuses médailles, voyagera dans le monde au grès des nombreuses guerres auxquelles elle participera et sera enterrée en tant que James Barry. Son dossier aux archives militaires britanniques sera classé confidentiel jusqu'au milieu du XXème siècle et ce n'est qu'en 1958 que son histoire éclatera au grand jour. Chapeau pour cette femme qui a fait passer ses rêves au-dessus de sa propre identité !

On découvre dans ce roman, non seulement une petite partie de l'histoire de cette demoiselle déterminée mais aussi les pratiques des écoles de médecines. On y retrouve notamment, ce qui existe encore aujourd'hui, les dynasties de médecins ainsi que l'acharnement de certains à se démarquer et à passer devant les autres au prix des pires forfaitures. On y dévoile aussi les filières criminelles associées aux écoles pour fournir les futurs médecins-chirurgiens en cadavres frais. Je vous rassure, ça, ça n'existe plus chez nous de nos jours ;-)

Comme c'est un roman rouge, il faut aussi un peu de piment et tant qu'à faire pourquoi pas via le biais de la peinture. Les peintres sont comme les médecins des observateurs de la nature humaine et surtout de leur enveloppe charnelle qui est un des piliers de l'anatomie. Anatomie indispensable à connaître sur le bout des doigts pour tout chirurgien qui se respecte. Ainsi l'auteure nous fait rencontrer Charles Bell (1774-1842) contemporain de notre héroïne, chirurgien-anatomiste et peintre qui aidera les artistes à mieux cerner le corps humain.

Voilà, le fond est génial et pourtant, je ne vous ai pas tout dévoilé et le style est plein d'humour, de poésie, de modernité et de spontanéité. Un mélange parfait qui fait de ce roman, un livre « rouge » parfait.

Une auteure que je ne connaissais pas et que je découvre via un quatrième tome… Bon, faut juste que je trouve les trois premiers de la saga maintenant ;-)
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