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Critique de pencrannais


Je l'ai déjà écrit lors de deux précédentes critiques, il faut commencer à lire Asimov par ce cycle d'Elijah Baley. On nous explique que c'est le tome 5 du cycle des robots, mais, lire Asimov en débutant par les nouvelles risque d'en rebuter plus d'un et ces nouvelles n'ont pas forcément d'intérêt pour la suite. Donc, lancez-vous plutôt avec Les cavernes d'acier, puis Face aux feux du soleil et ensuite dans un troisième temps avec Les robots de l'aube, la troisième enquête d'Elijah Baley.
Isaac Asimov a rédigé ce troisième opus trente après le deuxième, mais l'histoire se passe seulement deux ans plus tard. Rétablissons d'abord le contexte. Dans un futur assez lointain, des colons terriens ont colonisé une cinquantaine de mondes avec l'aide de robots. Ces mondes se sont développés et sont devenus plus puissants que la Terre. Les Terriens sont concentrés dans des cités souterraines, les cavernes d'acier du premier livre et sont incapables de quitter ces villes climatisées pour se rende en extérieur. Et ils haïssent les robots. Les planètes colonisées, les mondes spatiens, vivent eux dans le confort grâce justement aux robots et à un contrôle strict de leur population. Pourtant, dans le plus puisant de ces mondes spatiens, Aurora, un meurtre a été commis. Enfin, un meurtre, l'élimination d'un des deux seuls robots humanoïdes. le deuxième étant R. Daneel Olivaw, l'adjoint (ami?) de Baley. Or, comme toujours chez Asimov, ce meurtre est impossible, car les chances de réussir à produire un « gel mental » chez ces robots très sophistiqués est quasi nulle. Seul, le professeur Fastolfe en serait capable et il a demandé à Baley de venir prouver qu'il n'est pas coupable tout en lui avouant que personne d'autres de le serait.
La dramaturgie de ce roman ressemble aux deux premiers. Un meurtre impossible, une enquête qui permet de se familiariser avec les coutumes, les moeurs, la politique, les rapports sociaux du monde spatien et des indices qui sont placés ça et là que l'on ne voit pas forcément, mais qui prennent tout leur sens dans l'explication finale, très réussie ici. L'écriture d'Asimov étant toujours un délice de fluidité et de simplicité, que l'on est pris dans l'intrigue dès le début. Rien que ces éléments là font des robots de l'aube un très bon roman de sf.
Mais ce qui le rend exceptionnel à mon avis, ce sont deux ingrédients supplémentaires. D'abord, comme toujours chez Asimov, les dialogues sont très nombreux et passionnants sur des sujets très variés, philosophique, sociologique, politique. Je l'ai déjà dit dans une précédente critique, mais chez l'auteur, les personnages sont intelligents et il n'y a pas de bons et de méchants. Chacun a des arguments valables pour faire ce qu'il fait et la confrontation de ces arguments sont toujours un vrai plaisir pour le lecteur.
Ensuite, ce livre a une place à part dans l'oeuvre d'Asimov. Avec lui, commence son ambition de relier tous ses univers entre eux dans une grande histoire du futur. Avec lui, le cycle des robots, le cycle de Fondation et celui de l'Empire vont enfin pouvoir former un tout cohérent. Dans les robots de l'aube, Asimov fait s'affronter les visions de l'avenir. Qui va coloniser le reste de la galaxie, les spatiens avec leurs robots ou les terriens avec leur multitude ?
Si vous voulez lire un jour Fondation, il serait inspiré de commencer par ces livres du cycle des robots. Il y en a quatre et celui-ci est le troisième. Les nouvelles sont dispensables pour comprendre l'oeuvre mais sont passionnantes à lire si vous aimez le style d'Asimov et les intrigues liées à l'application des trois lois de la robotiques.
Pour découvrir de la sf classique, intelligente et bien écrite, lancez vous dans ce cycle, vous ne le regretterez pas !
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