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Critique de LambertValerie


Tu seras un homme mon fils est un roman que j'ai beaucoup aimé et une petite pointe de regret de l'avoir fini.
L'histoire se déroule dans trois tempos avec le monde d'avant 14 où une certaine insouciance régnait puis la guerre de 1914 qui va déchirer le monde et enfin l'après- guerre douloureux mais où la vie repart malgré tout.
L'histoire se dédouble avec deux pères et deux fils. le narrateur, un jeune professeur de lettres au lycée Janson de Sailly, un anonyme au milieu de tous et son fils qui clôture le livre avec le très beau chapitre des retrouvailles avant son départ pour une nouvelle guerre, la seconde guerre mondiale.
Entre, c'est l'histoire de " l'amitié" de Lambert, le jeune professeur avec l'écrivain : Rudyard Kilpling.
Mais la vraie "héroïne" de ce roman, c'est la grande guerre où Kilpling va perdre son fils bien-aimé : John.
Une perte inconsolable qui ruinera les vingt dernières de sa vie.
Pierre Assouline nous décrit avec beaucoup de justesse les ravages de la guerre, la vie fracassée de tous ces jeunes hommes partis à la guerre.Des pages bouleversantes pour nous décrire les tranchées et la mort du fils de Kipling dont on ne retrouvera jamais le corps. Alors, comment un père peut faire le deuil d'un fils ?
" Les guerres mettent tout un peuple à l'épreuve, et pas seulement ceux qui endurent la bataille"
L'autre axe fondamental de ce roman, ce sont les rapports de filiation entre père et fils. Qu'ils soient chéris ou haïs comme pour le narrateur dont Pierre Assouline lui fera dire:
"Il faut parfois accepter d'être cruel avec ses parents pour demeurer fidèle à soi"
Que transmett-on à nos fils ? Et, cet héritage malheureux de la guerre de 14, à tous ceux qui ont survécu à cette horreur.
Le très beau vers de Kipling sera ma conclusion :
" Peut-être avons- nous déjà tué nos fils !"
Un très bon roman que je vous recommande vivement.
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