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Critique de Cigale17


J'avais adoré Les choses s'arrangent, mais ça ne va pas mieux, mais j'ai été déroutée par le début de ce roman…
Il faut bien avouer que ce personnage, Ursula (la petite oursonne), dont on croit qu'il est mort, mais qui revit plusieurs fois, dès sa naissance et au cours du roman, est particulièrement difficile à suivre au début ! Quand on admet qu'il y a plusieurs « possibles », tout se met en place, et on peut apprécier la fantaisie, l'humour, la profondeur de cette auteure.
En fait, il me semble que tout le monde s'est demandé ce qui se passerait si on pouvait, si on avait pu, vivre un tout petit instant de notre vie différemment. La question n'a pas fini d'être exploitée. Si j'ai bien compris, 4.3.2.1, le dernier Auster, travaille sur la même veine.
Les personnages présentés sont colorés, mais pas tous sympathiques, heureusement. La mère d'Ursula, Sylvie, est un personnage assez loufoque, pince sans rire, qui élève ses enfants comme on doit le faire dans « une famille chrétienne », d'après elle. La famille va traverser les deux guerres mondiales et subir de nombreuses « désagréments ». Si la Première Guerre mondiale affecte peu Ursula, elle vivra la deuxième sous les bombardements, à Londres pendant le Blitz, dans une de ses vies, alors que dans une autre, elle tirera sur Hitler dans son nid d'aigle… La vie à Londres est incroyablement crédible et réaliste : on attend, on entend, on tremble et la bombe tombe sur un immeuble proche ou sur le nôtre… Saisissant !
On comprend petit à petit qu'Ursula n'a pas de visions, mais que les différentes vies qu'elle traverse laissent des souvenirs en elle, ce qui l'aide à faire parfois basculer l'histoire. Ainsi, le héros du livre suivant, L'homme est un dieu en ruines, ne meurt pas de la grippe espagnole parce que, dans une de ses vies, Ursula pousse Bridget, la bonne, dans l'escalier : blessée, celle-ci n'ira pas à Londres, n'attrapera pas la grippe espagnole, et ne pourra donc pas contaminer Todd. Cet acte vaudra cependant à Ursula d'être suivie par un psychiatre pendant toute son enfance.
La créativité et l'humour de Kate Atkinson me comblent !
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