AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Airsatz


Après La Servante Écarlate, un livre que j'ai trouvé diablement médiocre par rapport à son adaptation télévisuelle, je voulais donner une seconde chance à Margaret Atwood. Bien mal m'en a pris, tant C'est le coeur qui lâche en dernier, roman de science-fiction qui promettait d'être incisif, ne tient pas ses promesses. Les cent premières pages parviennent à décrire parfaitement une société déchue qui pourrait bien être la nôtre demain : l'économie s'est effondrée, et le bas-peuple est condamné à vivoter dans sa voiture ou à s'entretuer dans la rue pour quelques centimes. Jusqu'au jour où Consilience fait son apparition, une ville idyllique (mais quand même un peu glauque et carrément louche) où chacun pourra se reconstruire. Une fois ce début prometteur passé, plus rien ne tient debout dans cette dystopie décevante. Les personnages sont des clichés sur pattes et ne créent jamais l'identification, la vie "futuriste" de Stan et Charmaine perd de sa saveur à force de répétition, et le récit s'enlise très vite dans la vie sexuelle des protagonistes, à coup de jeux de rôle masochistes et de fantasmes mièvres. On ne compte plus les passages où les personnages parlent de sexe (avec leurs "Alternants", un robot ou même un poulet !!!), les mots grossiers, les situations dégradantes et les rapports de force humiliants entre les hommes et les femmes. On ne comprend vraiment pas où l'auteure a voulu en venir avec cette fable ratée, qui a bien des choses à apprendre des grandes oeuvres de la science-fiction (1984, Le Meilleur des mondes, etc.). Après cette comédie de boulevard vulgaire au style peu engageant, une chose est certaine : j'en ai définitivement fini avec Margaret Atwood, on ne m'y reprendra plus.
Commenter  J’apprécie          62



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}