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Critique de YvonS


Après une courte introduction qui résume le tome 1, nous retrouvons ce qui fait la spécificité de cette saga : l'alternance de longs chapitres romanesques où Stefania Auci nous raconte la vie des Florio avec de brefs prologues où elle résume l'Histoire de l'Italie et de la Sicile au même moment. Il n'est en effet pas facile de raconter cette incroyable histoire romanesque ET industrielle ET politique de la famille Florio.

Famille partie de rien, misérables paysans siciliens au début du XIXe siècle à l'ascension fulgurante de petits commerçants devenus grands patrons et dont les descendants se sont mariés dans l'aristocratie italienne forts de leur colossale richesse. Triomphe social, économique et politique qui s'effondrera dans une terrible banqueroute au milieu du XXe siècle.
On suit principalement dans ce tome le destin d'Ignazio Florio industriel talentueux, travailleur acharné, patron paternaliste (à l'époque où ce terme n'était pas péjoratif) en lutte contre la concurrence étrangère, les préjugés de l'Italie du nord contre le Sud, l'immobilisme de la société sicilienne. La réussite sociale s'accompagne d'un mariage parfois chaotique où Donna Giovanna amoureuse de son mari n'est souvent payée en retour que de l'estime que celui-ci lui porte. Il a épousé un nom et un titre, elle a épousé une fortune...

Puis ce sera le tour d'Ignazio junior, dit Ignazziddu, héritier moins doué que son père, séducteur plus préoccupé de paraître que de faire perdurer l'empire familial. Alors malgré le tempo parfois heurté du récit (on saute des mois et des années), on s'attache à ces personnages insensés. On est bouleversé par la mort d'Ignazio père, la douleur de Giovanna, la série de drames qui les frappe. Les maladies incurables en cette fin de XIXe sont nombreuses. Mais il faut aussi en passer par la stratégie politique et économique, et la corruption, les scandales bancaires et l'incapacité de l'Italie à gérer son unification. Je dois dire que ces passages ne sont pas ma tasse de thé. Ou devrais-je dire mon petit verre de Marsala.... 😉

Stefania Auci réussit encore une fois à faire vivre cette famille flamboyante, jalousée, attaquée, calomniée. Les Florio sont fiers et travailleurs, leurs femmes sont sublimes (voir la couverture du tome 1 : Franca Florio) et elles assurent l'intendance sociale avec brio. Des gens qu'on admire et qu'on envie. On quitte Ignazio junior et Franca au moment de la naissance de leur premier enfant et à l'apparition des frémissements de ce qui mènera une quarantaine d'années plus tard à la ruine totale.

Si le tome 1 vous a séduits, celui-ci ne déçoit pas. En attendant le 3e opus... Les Florio ne laissent pas indifférent !
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