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Critique de Lorraine47


J'ai comme beaucoup, une tendresse particulière pour Michel Audiard, le dialoguiste à la gouaille inimitable des Tontons Flingueurs, j'en passe et des meilleures.
Aussi quand j'ai aperçu "La nuit, le jour et toutes les autres nuits", sa biographie écrite en 1978 sur les étagères de ma soeur bien aimée, je n'ai pas su résister.
J'ai alors découvert un homme d'une rare sensibilité, élevé par son parrain dans le XIV ème qui m'est aussi devenu cher.
Audiard nous relate tout particulièrement les années d'occupation et la Libération, période trouble et fondatrice pour notre homme.
Nous nous prenons d'amitié pour Myrette, au splendide regard myosotis qui brûla la vie par tous les bouts et finit massacrée pour avoir eu un "cul international", surtout sur le versant germanique.
On sent la révolte sourdre sous le ton cynique et désabusé de notre homme, quand certains ont su si vite retourner leur veste... Alors que lui, Michel a cultivé la fidélité aux morts quoiqu'ils aient fait par amitié tout simplement.
Les bourgeois déchus devenus des mythos de premières vous arrachent un brin de pitié à tel point qu'ils vous sembleraient presque sympathiques!
Seul Audiard sait nous rendre intéressants des individus pathétiques en nous parlant une langue qui vient du coeur!
Et puis, il y a la face noire de Michel, son pessimisme, son mal être, sa nostalgie du passé qui le poussent à honorer les morts avec plus de courtoisie que les vivants. Il n'avait pas la grosse tête, non, notre Michel, c'était un homme simple avec une vraie générosité, un franc-parler aussi direct qu'un uppercut, un gentleman populo qui repose désormais auprès de ses copains à Montrouge.
Tiens, la prochaine fois, j'irai lui rendre une petite visite, histoire de causer un peu du temps qui passe.
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