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Critique de Hulot


Hulot
11 novembre 2022

Ce devait être la dernière...

Ici, pas de combats, de hauts faits d'armes, de grandes batailles, de héros. Par contre, beaucoup de politique, de géopolitique mais aussi des thèmes rarement abordés comme la place des enfants, des réfugiés pendant la guerre, des pays neutres, des pays qui se sont enrichis grâce à la guerre et les conséquences des traités de paix.


Pour commencer, les causes de la guerre devenue inévitable.

Pour les auteurs, 40 ans passés à inculquer dans les esprits la notion de revanche, de patrie, de mère-patrie, de nation souveraine qui conduisit tout droit au nationalisme. Ajoutez des alliances entre pays, tellement d'alliances entrecroisées que la moindre petite étincelle conduirait à un embrasement général. Tous ces éléments et bien d'autres, constituent le scénario idéal pour tous ceux qui souhaitaient la guerre.


L'ouvrage aborde ensuite tout ce qui constitue ce conflit, les armements modernes, la conduite de la guerre par les états, la guerre à travers le monde, les différents fronts y compris intérieurs. Puis advient la fin de la guerre, sa liquidation à travers les traités de paix, l'application de ces mêmes traités, le démantèlement et la création de certaines nations et surtout l'empreinte que ce conflit aura eu sur le monde.

Tout ceci est longuement développé à travers les plus de 1200 pages de ce livre et permet de rencontrer des points jamais abordés lorsque l'on évoque ce conflit. Un ouvrage collectif indispensable si vous vous intéressez à cette période et surtout aux causes et conséquences de cette guerre qui devait être la der des der.

Parmi tous ces récits, il n'en reste pas moins que l'on a le sentiment que l'humain, qu'il soit combattant ou civil, est fortement oublié pour tous ces «décideurs».
Une pensée pour ces hommes qui ont tenu au front dans des conditions extrêmes parce qu'ils avaient le sentiment de se battre, de se sacrifier pour leurs enfants et les générations suivantes, pour que ce soit la dernière, pour la paix éternelle….


En conclusion, je ne peux m'empêcher de citer ce passage :
"Un dessin paru le 17 mai 1919 dans le Daily Herald représente les vainqueurs quittant Versailles après la signature du traité de paix : « C'est étrange, j'ai l'impression d'entendre un enfant qui pleure » dit Clemenceau :
Il s'agit d'un petit garçon sans nom et sans nationalité mais qui porte la mention « classe 1940 »."
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