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Critique de CaroGalmard


Vous est-il déjà arrivé de choisir un roman dans une librairie et de le reposer pour finalement acheter celui dédicacé par un auteur qui n'était même pas dans votre pile à lire ? Moi oui. J'ai reposé le dernier Pierre Lemaitre (ce n'est que partie remise) pour finalement acheter ce roman. Un histoire violente avec une couverture si belle, c'était trop intrigant.
Passées les premières pages un peu trop insistantes à mon gout sur l'amour des mots de la jeune Mick, la magie a opéré. On ne suit pas les mésaventures de Mick, on se coule dans sa vie, on devient Mick. On se retrouve à regarder le monde avec ses yeux, à ressentir ses grandes colères et ses petits bonheurs. Comme un écho des sentiments que l'on a pu ressentir quand on avait son âge et ses préoccupations d'enfant. Alors l'injustice de ce qu'elle vit, la violence à laquelle elle est confrontée fait bouillir notre sang de lecteur, avec l'envie de traverser les pages et aller régler son compte à cette brute. Car il est question de violences conjugales, mais sans pathos, sans exagération, avec une justesse terrible.
Et puis ce roman est une déclaration d'amour pour les mots et le silence qui leur sert d'écrin. Quand le silence se fait discours, quand il se fait cri. Comme en musique, le silence met les notes, les mots sur un piédestal. Celui qui parle peu est plus écouté que celui qui parle trop. Et la jeune Mick déguste les mots, les expressions, les différentes façons de se faire comprendre, entre écriture, langage des signes ou mime. Alors on se surprend, après avoir lu cette histoire, à être plus attentif encore que de coutume, aux mots. Ceux qui les prononcent ou pas. Ce qu'ils disent et ce qu'ils taisent.
Mention spéciale pour Blabla, au bec bien pendu et à la plume baromètre de son état d'esprit. le duo entre ce perroquet parfois trop bavard et notre jeune héroïne mutique est particulièrement savoureux.
Alors, faut-il le lire ? Point besoin d'user de trop de mots : oui.
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