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Critique de Alfaric


Je me suis longtemps demandé pourquoi Virginie Augustin a décidé d'oeuvrer en solo sur une oeuvre mineure de R.E. Howard qui reprendra et améliorera la formule de "Chimères de fer dans la clarté lunaire" dans des récits ultérieurs… Homme de peu de foi que j'étais ! Elle centre encore plus que l'auteur texan le récit sur la courtisane Olivia qui comme chaque être humain souhaite écrire son destin de ses propres mains : Girl Power ! Malgré le cahier des charges le récit n'a pas pour héros Conan mais a pour héroïne Olivia… Face aux civilisés, Olivia n'a jamais été traitée en autre chose qu'une femme-objet, mais face à Conan elle découvre un homme qualifié de barbare qui au lieu de prendre de force préfère de bon gré recevoir (c'est toute la différence entre les optimates qui se croient tout permis et les populares qui se content de profiter de ce que le vie leur offre). Conan a toujours été perçu et utilisé par son concepteur comme un « problem solver », et ici le problème à résoudre est double : survivre en sauvant Olivia des périls qui la menacent et qu'elle ne pourraient jamais affronter seule, mais d'abord et surtout aider Olivia à s'accomplir en devenant la femme sans peur et sans reproche qu'elle a toujours rêvé d'être !
R.E Howard ne le savait pas encore mais il utilise des archétypes horrifiques plus modernes que lui et que magnifiera George Romero dans ses films de zombies : Conan et Olivia sont piégés entre la côte tenue par les pirates de la Fraternité Rouge (menace immédiate) et les ruines intérieures peuplées par des créatures de la nuit (menace potentielle), et entre les deux lieux rôde une horreur simiesque qui n'attend qu'une erreur de leur part pour les croquer… le récit commence par Conan prenant tous les risques pour délivrer Olivia, et se clôt par Olivia prenant tous les risques pour délivrer Conan : et pan dans les dents de tous les bien-pensants dont je vous épargnerai les noms et les préjugés hautains qui n'ont cesser de vilipender la misogynie de l'auteur texan de l'entre-deux-guerres… Vous êtes tous hors-sujet donc complètement ridicules (heureusement le ridicule semble ne pas être mortel) !
Je peux juste reprocher 2 choses au bon sinon très bon travail de Virginie Augustin : l'attaque des chimères de fer moment fort du récit ne fait qu'une seule page, et un travail perfectible sur les onomatopées mais j'en avais déjà parlé pour les tomes précédents...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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