Septième Selzer, un éditeur New-yorkais issu de la communauté Cannibalo-américaine n'a plus revu sa mère depuis plusieurs années. Elle n'a pas apprécié son mariage avec une non-cannibale. Alors quand on le convie à un dîner avec toute la famille, ça a de quoi le surprendre...Mais quand on l'informe qu'elle occupera une place de choix sur la table, il comprend que sa mère est morte. Et que suivant leur coutume son corps doit être mangé par tous ses enfants lors d'un repas de fête.
Un dîner pantagruélique les attend. Pour qu'il y ait un morceau de choix pour chacun, leur mère s'est empâtée en avalant une quantité astronomique de Whoppers, double bacon, supplément fromage, sans salade évidemment. C'est Onclissime, le gardien des traditions de cette communauté anthropophage qui va veiller à ce que toute la famille ingurgite leur maman...tyrannique.
Après sa fameuse Lamentation du prépuce qui racontait son enfance dans une famille juive orthodoxe,
Shalom Auslander poursuit ici sa critique sur le fondamentalisme incarnée ici par une communauté d'un tout autre genre...C'est sur le mode de la farce de mauvais goût et de l'humour décapant qu'il a choisi de tabler. Pari réussi. J'ai bien ri des préparatifs du repas, du choix des meilleurs morceaux à manger mais aussi des revendications identitaires tendance wokisme qui virent à l'absurde.
Maman pour le dîner, c'est excellent !
Je remercie Babelio, Masse Critique et Belfond pour ce livre que j'ai dévoré.
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