AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Allantvers


Un fils, son grand-père, son père. Ou pas?
Conquête de l'Ouest ou quête de la lune?
Rêve ou réalité? Mensonge ou vérité?

Ce qu'il y a de tangible dans ce roman addictif, ce sont les lieux : New York d'abord, le personnage préféré de Paul Auster, ville d'ombres et de lumière à partir de laquelle on plonge dans un récit vertigineux composé d'une suite de tableaux composant des réalités fictionnelles extra-ordinaires et improbables qui nous emmènent de Long Island aux décors panoramiques de l'Utah, et sur lesquelles on ne cesse de douter : le jeune MS Fogg a-t-il réellement connu cette descente aux enfers avant de rencontrer l'acariâtre Effing, ce dernier a-t-il réellement vécu cette vie hors nromes qu'il lui raconte pour sa nécrologie, faite d'art, de souffrances et de renaissance, et Solomon est-il vraiment le trait d'union entre eux deux?

Quoiqu'il en soit et en dépit (ou grâce à!) toutes ces pertes de repères et de la multiplication des perspectives, comme dans ce tableau Clair de lune' de Blakelock au centre d'une scène capitale du livre, "Moon Palace" est un roman palpitant, merveilleusement écrit, et qui m'aura (enfin!) permis de passer la porte de l'univers de Paul Auster qui jusqu'à là me restait assez opaque.

J'ai particulièrement adoré tout ce qui a trait au personnage de Effing (contraction de fucking, il fallait le faire!) , vieillard impotent d'une intelligence et d'un cynisme prodigieux qui embauche MS Fogg comme homme de compagnie, le tourmente, et par le biais de la narration de son incroyable parcours remet le jeune homme sur sa voie.
Pur et rare plaisir de lecture, au cours duquel j'ai eu le sentiment de vivre toute l'histoire américaine de ces cent dernières années!
Commenter  J’apprécie          282



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}