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Critique de LOUiseThoreau
Un unique passage de quelques pages aurait pu trouver chez moi un écho consentant à apprécier justement le personnage égocentré de cet ouvrage, encore que la pudeur me retienne de dire ici lequel. Son altruisme qui camoufle un attentisme de tous les instants fini par devenir exaspérant, son sentimentalisme qui se voudrait prendre des hauteurs philosophiques ou d'auto flagellation mystique également. Et, cette providence sonnante et trébuchante tourne comme une rengaine aussi prévisible que les événements m'ont apparu téléphonés. Constamment au bout de sa vie, le personnage ne comprend pas grand chose mais nous explique tout, ne voit rien mais nous décrit tout, ne se souvient souvent de pas grand-chose (c'est lui qui le dit) mais nous raconte quand même à quel point il est malchanceux dans sa chance et chanceux dans sa malchance. Bref, c'est l'histoire d'un gars qui rencontre d'autres gens (qui sont-ce ? Attention suspens de quelques secondes) et au milieu il y a des dollars. Peut-être est-ce là uniquement l'Amérique de Paul Auster dont bon nombre rabâche qu'il en est un écrivain notoirement représentatif ?
