AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de natn


natn
14 septembre 2022
Un hymne à Venise qui fascine de toute évidence Isabelle Autissier, comme elle m'a fasciné également.
Beaucoup aimé le début, quand Guido découvre Venise victime d'un aqua alta gigantesque qui fait tourbillonner ses pieux de fondation comme un jeu de quilles. Guido est l'adjoint au maire de Venise, farouche passionné de la solution du barrage Mose, sensé protégé Venise. Il est aussi un promoteur immobilier, voulant attirer sans cesse plus de richesse sur la ville, même au prix de la fuite des vénitiens au profit des hordes touristiques. Ce parti pris n'admet aucune faille dans son raisonnements et s'en est effrayant. Il est persuadé que c'est ce qu'il faut à la ville.
Et ses idées font fuir sa fille Léa. Léa qui milite pour que les paquebots ne passent plus, raclant le sol, faisant bouger les fondations. Léa qui s'installe avec d'autres sur Poveglia pour sauver l'ile d'un projet immobilier … de luxe, bien sûr.
Et puis la belle Maria Alba, descendante d'une famille vénitienne depuis des générations (beaucoup pensé à l'incarnation de Monica Belluci, en longue robe noire, errant dans son palais ou se balançant sur la balancelle de la terrasse).
Et c'est là où le bas blesse dans ce livre, c'est que ces 3 personnages portent les 3 opinions principales que l'on peut avoir envers Venise et c'est trop caricatural.
Mais il y a ce charme des demi teintes, des pierres qui se gorgent d'eau, des odeurs stagnantes qui, au lieu de repousser comme dans n'importe quelle ville, à Venise, créée sa magie.
Alire « Venise en hiver » d'Emmanuel Roblès
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}