Montserrat de
Emmanuel Roblès
Le nazisme, le fascisme sont assurément liés à des circonstances précises de l'Histoire, et non réductibles à ce qu'il est convenu d'appeler si commodément le 'mal de la nature humaine'. Il est vrai, cependant, qu'en certaines conditions politiques et sociales, ils expriment une attitude toujours POSSIBLE des individus et des foules : dépouillée des mythes qui l'appuient, c'est seulement celle de la faiblesse intime, de la frustration et de l'humiliation. Il importe, comme il est fait [dans cette pièce], de ruiner aussitôt tant de fausses gloires et de fausses raisons. On l'a vu : la vérité d'Izquierdo est honteuse, et d'abord pour lui-même [...]. Inavouable aussi, d'homme à homme, la vérité du nazisme et de ses camps d'extermination, de ses haines convulsives. Inavouable, la vérité des répressions coloniales, des 'indigènes' bafoués, humiliés, torturés et massacrés dès qu'ils entendent se réclamer des droits de l'homme.
Alors il faut d'innombrables alibis, quantité de masques, d'étendards et d'éloquence et, même, un certain nombre de héros volontaires ou involontaires du côté des oppresseurs...
(postface de Georges-Albert Astres, p. 157)
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