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Citations sur La bastide blanche (14)

Tandis qu’on sablait joyeusement le champagne en l’honneur du Monday Magazine, de son reporter et des prochaines municipales, Mme Chauvières s’éclipsa en invoquant des préparatifs culinaires de dernière minute. Elle entraîna Renaud avec elle : elle tenait à lui faire connaître ses premières impressions sur cette journaliste.
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Renaud Chauvières ponctuait chacune de ses phrases d’un sourire qu’il savait irrésistible.
« Sûr et content de lui, le “futur” maire ? Au moins, avec lui, pas de difficultés pour le faire avouer. Il parle tout seul ! »
Le docteur Chauvières interrompit le cours de sa méditation :
– On va directement chez mes parents.
Jenny répondit qu’elle préférait passer à l’hôtel pour se changer. Mais il insista, un peu trop fortement au goût de la jeune femme.
– Je tiens à aller à l’auberge de la Maguelonne auparavant, répéta-t-elle agacée.
Surpris par la fermeté de son ton, Renaud promit d’être un chauffeur docile. Jenny, amusée, retrouva son sourire.
– Lescudier, le propriétaire de la Maguelonne, est un copain. Je vais lui demander de vous dorloter !
– Merci, mais ça fait dix ans que je me dorlote toute seule !
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Je ne peux pas expliquer pourquoi !
Étaient-ce l’apparente délicatesse de cet homme, l’assurance ou la force tranquille qui émanaient de lui qui m’avaient séduite ? Il affichait une telle désinvolture, une telle décontraction vis-à-vis de tout, considérant chaque chose de loin, sans passion mais avec une telle ironie !
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C’était une femme « libre », usant de sa séduction comme d’une source de plaisir, parfois de persuasion. Jamais de pouvoir. Sa vie amoureuse était le plus parfait exemple de l’harmonie des contraires. Elle se sentait vulnérable, d’un romantisme désuet, amoureuse depuis toujours d’un prince charmant, inconnu.
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Descendant Portobello Road, Jennifer riait en repensant à la tête de Smitty quand elle lui avait parlé de marque de gin.
Lui qui avait une classe folle, un accent très Oxford. Distingué, immense, brun, les épaules carrées, beau sportif au regard d’acier, toujours très élégant dans des costumes classiques, il était tout ce qu’elle adorait. Mais elle n’allait tout de même pas se glisser dans le lit d’un monsieur sous prétexte que son look la chavirait.
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Qu’il se fût agi de la jolie Lady Di, des frasques du prince Andrew avec une étoile du porno ou du cancer de Margaret, aucun des habitants ou invités de Buckingham n’avait jamais provoqué en elle cette soif d’écrire qui la tenaillait dès qu’elle s’emparait d’un sujet. Quand Smitty s’en étonnait, elle lui répondait avec une indiscutable autorité :
– Il n’y a rien à dire sur la famille royale !
– Mais enfin, Jenny, il faut bien parler de la reine !
– D’autres le feront mieux que moi !
– Cette fausse modestie dissimule autre chose...
– Écoutez Smitty !
– Ne m’appelez plus Smitty !
– Avouez que M. Smith, pour un rédacteur en chef, c’est d’un commun !
– Appelez-moi donc Gordon, comme mes amis.
– Je ne peux pas : on dirait une marque de gin !
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Seuls deux sujets ne l’intéressaient absolument pas : la famille royale et les turbulences de la jet society.
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Jennifer avait un style très personnel, tout au présent et à la première personne. A vingt-neuf ans, elle était l’un des reporters les plus cotés de la presse écrite. Elle s’insurgeait contre tout et tous avec une efficacité redoutable : s’en prenant aussi bien à Pinochet ou au Kremlin qu’aux dealers de Soho. Elle dénonçait l’invasion de l’Afghanistan avec autant de véhémence que la disparition des vendeurs ambulants de hamburgers victimes de la concurrence des fast foods. Elle touchait à tout, fouinait partout, toujours à la recherche d’un fait divers peu ordinaire. Dès qu’elle s’attaquait à quelque chose ou à quelqu’un, rien ne l’arrêtait. Elle devenait obstinée, intraitable, prête à bouleverser sa vie pour en savoir plus ou défendre « sa » cause.
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Mais, ne s’étant jamais autorisée à maculer le cahier d’or, elle préférait livrer sa vie et ses états d’âme aux gros carreaux d’un cahier d’écolier. Dès le lundi matin, la plupart des commerçants du quartier étalaient sur leur comptoir le Monday Magazine pour lire les articles que Jennifer O’Connors signait de son seul prénom.
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Pour se livrer à son hobby, Jennifer partait systématiquement de chez elle avec une demi-heure d’avance. Elle n’avait plus rien acheté depuis longtemps, excepté un vieux répertoire à reliure de cuir dorée à l’or fin dont les pages encore vierges la décidèrent enfin à écrire son journal intime.
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