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Citations sur Les plus beaux manuscrits de Arthur Rimbaud (3)

Le jeune garçon à peine pubère, tenaillé par les désirs de son âge, ressent avec autant de violence les égarement du cœur et ceux de l’esprit, et l’Artur à peine échappé des jupes de sa mère rêve peut-être moins, malgré ce qu’il prétend, de chiffonner des corsages de jeunes vertus que de déflorer des éditions rares, de déshabiller les ouvrages spécialisés, de feuilleter, avec une volupté de libertin, les pages des traités les plus austères et des œuvres les plus étranges et licencieuses.
« On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans… » Voire ! Les témoignages de ses condisciples de Charleville nous montrent un Arthur que l’odeur poussiéreuse des bibliothèques et du papier imprimé enivre, du moins autant, sinon plus, que celui des tilleuls d’avril sur la promenade… Silencieux, renfermé, enfoncé en lui-même, il dédaigne les enfantillages, et les seuls jeux à quoi il consent sont ceux qui ont pour règles les impératifs de la prosodie, de la syntaxe, de la versification.
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En cette année 1870, Arthur Rimbaud vit à la bibliothèque de Charleville, où il reste des heures à compulser les dictionnaires et les ouvrages scientifiques, s’imprégnant de ces termes savants que l’on retrouvera dans ses écrits. Fréquentant ce lieu avec trop d’assiduité au goût du bibliothécaire en chef, M. Hubert, qui se voit en permanence dérangé par les demandes de plus en plus souvent extravagantes de son jeune client, il est interdit de bibliothèque. Au début de 1871, il écrit Les Assis, poème sarcastique sur les bureaucrates frileux qu’il n’aura de cesse de mépriser, horribles parangons, pustuleux et goitreux d’inertie, figures caricaturales d’embourgeoisement et de la hargne.
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Quand il prend pour cible les clercs consacrés au service de Dieu, qu’il qualifie d’ « accroupis », Rimbaud « bouffe du curé » depuis plus d’un an. Il dénonce un monde qu’il trouve convenu et dont il décide de démasquer l’imposture. Le portrait caricatural qu’il brosse dépeint le moine Milotus, dont la journée commence tard le matin et se termine lorsque la lune illumine à nouveau le clerc accroupi. Plus proche de Rabelais que de la scatologie, Rimbaud n’en touche pas moins les bas-fonds de la poésie.
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