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Critique de mfrance


En 1950, cette pièce causa un scandale retentissant.
La tête des autres, c'est avant tout un réquisitoire contre la peine de mort, à une époque où la chose n'était pas franchement d'actualité. Mais c'est aussi, et là Marcel Aymé s'en donne à coeur joie, une charge contre la justice, telle qu'elle est pratiquée, c'est à dire de petits arrangements avec la vérité, dont on n'a que faire, du moment que l'on tient un coupable ! Il est peut-être innocent ? La belle affaire ! Ce qui importe c'est d'avoir un gibier.

En outre, n'oublions pas que la guerre n'étant terminée que depuis 5 ans, il y avait encore bien des comptes à régler …. et avant que beaucoup de turpitudes ne soient gentiment enterrées, Marcel Aymé s'offre la joie d'épingler les misérables crapules de la rue Lauriston, exécuteurs des basses oeuvres des ordures de gestapistes français.
Passent également à la moulinette, outre les deux procureurs, aussi sinistres individus l'un que l'autre, leurs dignes épouses, la gourde et la garce !
Nous sommes, comme chez Feydeau, au théâtre de boulevard, mais ici, ce ne sont pas les portes qui claquent, plutôt les gifles et presque les coups de feu !
Il n'y va pas avec le dos de la cuiller Marcel Aymé dans son panorama des turpitudes humaines et il nous offre un spectacle débridé et plutôt épicé !
Finalement, le seul honnête homme dans cette farce, c'est le condamné à mort, évidemment innocent, qui s'écrie :
-Ah, Procureur, vous prenez facilement votre parti d'une injustice
-Que voulez-vous, c'est le métier, répond l'intéressé.

Et le spectateur, de quitter son fauteuil avec un rire grinçant !
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