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Critique de Natacha851


Suzon est une fille pleine de vie, qui préfère jouer avec les garçons de son quartier de Paris plutôt que de se comporter comme une fille, pour le plus grand malheur de son père.
Ce dernier décide alors de l'envoyer au couvent des Ursulines en espérant que les bonnes soeurs arriveront à en faire une jeune fille convenable pour le XVIIIe siècle.
Là bas, elle fait la rencontre d'Ederna, une aristocrate de Saint-Malo qui lui raconte des histoires de corsaires et surtout lui décrit toute la beauté de la mer, faisant naître dans le coeur de la jeune parisienne une passion.
De retour à Paris, elle tombe amoureuse d'Antoine Carreau de Léré, un chevalier et décide de l'épouser.
Malheureusement, peu de temps après le mariage, il meurt après un duel.
Suzon décide de partir à St Malo pour retrouver son amie d'autrefois.
Son désir de prendre la mer et de découvrir le monde se réveille alors et elle prend la décision de se travestir en homme pour armer une frégate.

En commençant ma lecture, je me suis fait la réflexion que la première critique que je formulerai serait sur la quatrième de couverture qui dit à peu de chose prêt ce que je viens d'énoncer plus haut.
C'est bien ce texte qui m'a donné envie de choisir ce livre lors de la dernière masse critique mais je le trouvais trop explicite sur les événements. Finalement, cela ne décrit que les 50 premières pages du livre et ne nous permet pas, heureusement, d'appréhender le reste des aventures de Suzon mais j'aurai préféré garder la surprise de la mort du mari de l'héroïne.

Le livre commence donc sur la jeunesse de Suzon, ses années au couvent et sa rencontre du Chevalier.
Pendant tous ce temps, Suzon ouvre rarement la bouche pour faire naître des dialogues et ainsi la rendre "vivante".
Elle s'exprime un peu plus au cours du récit mais j'ai envie de dire que le mal est déjà fait.

Il m'a été difficile de m'attacher à ce personnage qui ne semble pas "réaliste".
Suzon m'a semblé plus comme un concept que comme un être humain. Elle incarne la femme qui ne se soumet pas au destin qu'on réserve généralement à son sexe.
Elle ressent parfois des émotions, pense, émet des idées et les exprime parfois aussi. Pourtant, elle me semble manquer du "souffle de vie du créateur".

La narration de l'auteure est donc très présente, nous relatant les événements au détriment de dialogues et de descriptions.
Cette manière de présenter les choses m'a fait penser à un conte ou à une épopée.
On pourrait même penser que c'est bien ce que voulait Louise Bachellerie car elle fait souvent allusion à l'Odysée que Suzon lit lors de son premier voyage en mer.

De plus la vie de Suzon prend une tournure qui tendrait à cette idée.
Il lui arrive pleins d'aventures qui semblent parfois même irréelles.
Pourtant, elle s'en sort toujours grâce à des hasards qui font bien les choses.

Autres éléments qui ne font pas très réalistes :
Malgré son sexe mais grâce à son travestissement et sa "bonne étoile" elle devient sans trop de difficulté lieutenant sur un bateau, écrivain de bord puis écrivain à succès.
Elle rencontre des hommes très compréhensifs concernant son goût pour se transformer en homme.
En même temps, la plupart des hommes qui la rencontrent tombent amoureux d'elle.
En plus d'être incroyable, ce dernier élément était un peu trop "eau de rose" pour moi.

En commençant la lecture de Suzon, je m'attendais au difficulté d'une femme du XVIIIe siècle à vivre sa vie comme elle l'entendait et c'est cela qui m'avait poussé à choisir ce livre.
Or j'y ai trouvé un livre pleins d'aventures plus rocambolesques les unes que les autres.
Ma lecture a été malgré tout agréable, l'auteure étant une bonne narratrice et nous donne beaucoup d'informations sur le monde à cette époque.
De plus, les aventures de Suzon m'ont donné envie de continuer ma lecture.
Seulement, je regrette de ne pas avoir trouvé ce que je cherchais et de ne pas avoir pu découvrir une femme révolutionnaire plus marquante.
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