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Critique de Butterflies


Ce livre était en tête de gondole à la médiathèque Malraux, le titre bien que violent m'a interpellée et je me suis dit « Pourquoi pas? ». J'ai commencé par la première page et on entre de plein pied dans la vie d'un homme brisé, qui s'apprête à commettre le pire. On nous explique pourquoi il a été choisi et tout doucement on remonte le fil. L'auteur remonte son parcours de jeune de banlieue, d'immigré, sa vie amoureuse ratée et les trahisons vécues par la France, par les femmes… Comment il se laisse alors aspirer par l'intégrisme islamique et part faire sa formation en Afghanistan. Pourtant, on lit les contradictions tout au long du roman, qu'il voit chez les autres musulmans radicaux dans leur façon d'agir, qu'il voit aussi lui-même dans ses actes à venir. Il est différent des autres. Il n'a pas de foi aveugle dans ce qu'il fait et pourtant il se prépare à détourner un avion pour écraser l'un des symbole de vanité et de débauche des américains, le World Trade Center. Mais il allait ôter la vie à des musulmans dans cet attentat et ôter la vie à l'un d'entre eux dans le Coran n'était-il pas considéré comme un pêcher?

Le lecteur suit les tribulations de l'esprit du terroriste en devenir, le fil de ses pensées désordonnées comme celui de ses pas dans la nuit de Portland avant l'attentat et sa rencontre avec une jeune femme. Il est assailli de questions, de doutes et s'interroge sur la justesse de son choix si définitif.

«Ils marchaient dans la nuit noire. Elle versait des larmes. Il détestait ça. Il avait envie de la tuer. Il tuerait l'Amérique à travers elle. Et demain matin, il garderait les yeux ouverts quand il lancerait le Boeing 767 de la compagnie American Airlines sur les deux tours les plus orgueilleuses de l'humanité. Les yeux grands ouverts.»

Le 11 septembre 2001, un terroriste, aidé de ses complices, prend le contrôle d'un avion et le précipite sur le World Trade Center. Salim Bachi retrace la vie et les pensées de cet homme quelques heures avant la tragédie. (4ème de couv.)

« Un sale type sans histoires et sans histoire, un intégré en voie de désintégration, mais il avait préféré l'intégrisme; des deux mots il avait choisi le pire. »

Personnellement je n'ai pas été convaincue. L'exercice est intéressant, se placer à la place d'un terroriste et retracer son parcours pour comprendre ce qui peut pousser un homme à devenir un monstre et à perdre sa lucidité pour tuer sans distinction hommes, femmes et enfants en croyant accomplir le bien. Mais là, il décrit un homme torturé justement, qui est persuadé que sa place n'est pas au paradis et même s'il déteste les américains avec leurs moeurs dépravés, leur ego, il pense ne pas agir bien non plus.

» « New York était la ville des iniquités, le World Trade Center le symbole de cet orgueil sans mesure, les tours, les démons Gog et Magog[…]et Dieu fera goûter à ses habitants la violence de la peur en punition de leurs méfaits » et ...

Suite sur mon blog: https://blogapostrophe.wordpress.com/2020/01/30/tuez-les-tous-de-salim-bachi/


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