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Critique de Ledraveur


La traduction de Jacques Bacot de « La vie de Marpa* » - le Traducteur, est aussi consciencieuse que celle de Milarépa. Toutefois il est bien évident que cette hagiographie n'en a point la dimension, et les envolées poétiques qui ont rendu célèbre l'ermite populaire du Tibet médiéval du début du second millénaire.
Cependant ce récit rend compte au-delà de sa narration fort intéressante et instructive pour le “connaisseur”, d'éléments d'ethnographie qui permettent de resituer et restituer les contextes et personnages dans leurs épopées hautes en couleurs, d'un “autre monde” ; mais pas plus éloigné de nous que l'époque en nos contrées d'un François d'Assise... avec certes une différence de culture.
La quatrième partie, est celle qui se rapproche le plus de la vie de Mila-“bonne-nouvelle” où il est très présent. C'est la fin d'un cycle, Dodebum**, fils de Mati*** et Dag-med-ma, objet de tous les soins de ses parents, décède des suites d'un accident de cheval, de par sa jeunesse insouciante, incrédule et téméraire, faisant fit des promesses faites à sa mère. Marpa n'y survivra pas, âgé il finit par s'éteindre, ses disciples majeurs s'étant éparpillés après la mort de son fils, sur les directives du “Traducteur”.
Cette dernière partie est pathétique, et relève l'intérêt de l'ensemble beaucoup plus pâle, à notre humble avis...
En outre à la fin de l'introduction J. Bacot insiste sur l'aspect Historique, modifiant ainsi la perspective des débuts du bouddhisme tibétain sous Ston'tsen Gampo (VIIe siècle). Il recommande de ne pas être des “perroquets de Panurge”, des “saintes écritures” véhiculés par le clergé tibétain, les “Guelud” plus particulièrement.
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* voir l'excellent film italien de Liliana Cavani « Milarépa » de 1974, présenté à la sélection officielle du Festival de Cannes de la même année. C'est un film très original qui nous conte dans un style très épuré, fidèle en cela à J. Bacot, une épopée “intérieure envoûtante” s'affranchissant du temps pour un respect de l'histoire.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Milar%C3%A9pa_%28film,_1974%29
** Darmadode
*** Marpa “Mati”, qui dans l'ordre chronologique de la Lignée donne, Télopa, Naropa, Marpa, Milà, Rétchung ; pères fondateurs laïcs de la Lignée Kagyu, le “moine”, Gampopa comme l'appelait Milà-djè, étant voué à l'institutionnalisation monastique, est à part, et n'entre pas vraiment dans le “moule” de la truculence du récit. Milà et Rétchung étaient très défiants à l'endroit du monachisme et à raison ! Marpa lui n'en avait cure... !
Lien : http://camisard.hautetfort.c..
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