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Critique de aquatintienne


Pour moi R. Badinter est un tribun opiniâtre qui a permis l'abolition de la peine de mort. Il est l'image de la rigueur et de la justice.
Rien ne transpirait jamais de sa vie privée.
Et puis il y eut La Grande Librairie : cet homme de 90 ans, un peu rigide, retient avec peine un sanglot lorsqu'il évoque le Kaddish qu'il a récité à Sobibor où est mort son père . Son émotion d'enfant de père déporté est intacte.
Il était venu parler de sa grand mère Idiss.

Son livre est un hommage à sa grand mère maternelle et de sa famille. Née en Bessarabie, dans le Yddishland, elle connaît avec son mari et ses trois enfants les pogroms antisémites. La famille décide alors de partir en France : République de culture, de justice .
R. Badinter décrit de façon simple et minutieuse l'installation, le travail, l'ascension sociale de la famille. LA fille d'Idiss a épousé Simon , juif comme eux tous, ils ont deux fils : Claude et Robert dont la mission est d'être excellents à l'école. Ils sont proches de leur grand mère illettrée, qui s'exprime dans un mélange de russe, de yiddish et de français et partagent sa complicité.

Peu à peu, elle profite de sa vie parisienne, entourée de ses enfants et petits enfants.
Mais Hitler accède au pouvoir, l'antisémitisme se répand, les lois anti juives se multiples. Idiss est rattrapée par le malheur.

Pour la 1ère fois le sort de ces Juifs d'Europe centrale est clairement décrit : la nécessité de trouver une place, l'inquiétude toujours en arrière-plan et le désir d'intégration et puis le retour du malheur : la fuite, les arrestations, la déportation.
Un livre simple et sobre qui remet les faits en place et en perspective.


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