AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Alienor


Fils de Philippe de Parme et de Louise Elisabeth (elle-même fille de Louis XV), le petit Ferdinand a été l'objet de toutes les attentions, en particulier à partir de l'âge de six ans. A partir de ce moment-là en effet (en 1757), les meilleurs philosophes français vont être nommés pour l'instruire. Ses parents étant souvent absents, l'enfant va alors être élevé par des personnes convaincues que l'éducation fait l'homme, et qui ont envie d'expérimenter sur lui cette théorie. Toute l'Europe des Lumières a donc les yeux braqués sur le petit Ferdinand, qui est porteur des plus grandes espérances.

Mais le garçon, d'abord dépeint comme très travailleur et docile, montre aussi un goût très prononcé pour la religion, ce qui est incompatible avec l'éducation voulue pour lui, au grand dam se ses instructeurs qui n'hésitent pas à avoir recours aux châtiments corporels pour le punir. Cela avec l'assentiment des parents de Ferdinand, puisque tel est l'usage à l'époque. Les années passant, le garçon déçoit peu à peu tous ceux qui plaçaient tant d'espoir en lui. Devenu homme et infant à son tour, il est surnommé « le prince des bigots ». Il finit par entrer en conflit avec les hommes qui l'ont vu grandir, et dont certains dirigent à ses côtés. Les philosophes des Lumières ne peuvent que constater cet échec, mais qui en est responsable ? Certains affirment que les maîtres ont été trop sévères avec l'enfant, alors que pour d'autres, l'éducation était bonne mais la nature de l'élève était mauvaise.

Elisabeth Badinter ne tranche pas la question dans ce petit livre très intéressant. Elle se contente de nous brosser le portrait objectif de ce personnage historique méconnu, à la fois bigot et jouisseur, dans un ouvrage très accessible qui se lit comme un roman. Bref, j'ai beaucoup aimé.

Lien : http://tassedethe.unblog.fr
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}