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Cette histoire rapide mais assez complète de Ferdinand de Bourbon-Parme, petit-fils de Louis XV et de Philippe V d'Espagne est d'abord le fruit de l'intérêt que je porte personnellement à cette ville italienne de Parme où je trouve grand plaisir à séjourner, tant elle brille d'Histoire, d'Arts, d'Architecture, de Culture et de Gastronomie.
Ferdinand règne donc sur le petit duché de Parme, tiraillé qu'il est entre une éducation française inspirée des Lumières et un tropisme naturel vers la bigoterie…
Ni complètement l'un, ni parfaitement l'autre, Ferdinand aura surtout été un souverain médiocre…comme trop de ceux à qui le pouvoir ne fut donné que par leur seule naissance.
Ce livre attire l'attention par le combat qui pouvait se mener alors entre les tentations éducatives des uns et des autres qui posent déjà l'éducation comme sujet majeur de l'avenir et du développement des peuples, sujet o combien d'actualité lorsqu'on voit les attaques dont il fait l'objet dans notre pays.

Cet abrégé d'histoire parmesane d'Elisabeth Badinter a aussi le mérite de faire exister des grands souverains de l'époque et notamment Marie-Thérèse ou même Louis XV qui nous rappellent une Europe disparue.
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Comme à son habitude, Elisabeth Badinter me comble par son écriture et son travail de recherche.
L'Infant de Parme pose bien des questions sur l'éducation...
(...) Il instaure une nouvelle relation entre le maître et l'élève: la coopération se sustitue à l'autorité.
Avant tout: se mettre à la portée de l'enfant et procéder par étapes, dans le respect de ses rytmes à lui. C'est le maître qui doit s'adapter à l'élève et non l'inverse.
Le but est d'apprendre à penser (...)
(...) raisonner avec lui (...)
l'éducation ne peut aller avec l'autoritarisme et la rigueur. Ce qui rend les enfants violents et non responsables. Elle n'inspire pas le respect, mais bien la haine. L'éducation est indispensable pour "perfectionner" l'aptitude naturelle, si elle est bonne. Mais elle peut également "l'étouffer ou l'égarer, si elle est mauvaise".

L'éducation ne saurait pourvoir à tout...
Au milieu du XVIII siècles, le petit infant de Parme, Ferdinand est l'objet d'une expérience sans précédent.

Je trouve ce livre tout à fait d'actualité sur le métier de professeur. Il doit succiter le désir d'apprendre.
Dans la vie, nul de doit prendre notre vie en main. Les profs, parents sont là pour accompagner, éduquer afin de mener le petit sur la route du savoir.
Personne ne doit juger notre vie, elle est notre. Aucune fatalité n'existe, si on nous permet d'exister.
Prendre sa vie en main, sans jugement.
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Fils de Philippe de Parme et de Louise Elisabeth (elle-même fille de Louis XV), le petit Ferdinand a été l'objet de toutes les attentions, en particulier à partir de l'âge de six ans. A partir de ce moment-là en effet (en 1757), les meilleurs philosophes français vont être nommés pour l'instruire. Ses parents étant souvent absents, l'enfant va alors être élevé par des personnes convaincues que l'éducation fait l'homme, et qui ont envie d'expérimenter sur lui cette théorie. Toute l'Europe des Lumières a donc les yeux braqués sur le petit Ferdinand, qui est porteur des plus grandes espérances.

Mais le garçon, d'abord dépeint comme très travailleur et docile, montre aussi un goût très prononcé pour la religion, ce qui est incompatible avec l'éducation voulue pour lui, au grand dam se ses instructeurs qui n'hésitent pas à avoir recours aux châtiments corporels pour le punir. Cela avec l'assentiment des parents de Ferdinand, puisque tel est l'usage à l'époque. Les années passant, le garçon déçoit peu à peu tous ceux qui plaçaient tant d'espoir en lui. Devenu homme et infant à son tour, il est surnommé « le prince des bigots ». Il finit par entrer en conflit avec les hommes qui l'ont vu grandir, et dont certains dirigent à ses côtés. Les philosophes des Lumières ne peuvent que constater cet échec, mais qui en est responsable ? Certains affirment que les maîtres ont été trop sévères avec l'enfant, alors que pour d'autres, l'éducation était bonne mais la nature de l'élève était mauvaise.

Elisabeth Badinter ne tranche pas la question dans ce petit livre très intéressant. Elle se contente de nous brosser le portrait objectif de ce personnage historique méconnu, à la fois bigot et jouisseur, dans un ouvrage très accessible qui se lit comme un roman. Bref, j'ai beaucoup aimé.

Lien : http://tassedethe.unblog.fr
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Cette biographie de l'infant de Parme m'a beaucoup intéressée par les questions qu'elle pose sur le caractère d'une personne,le rôle de l'éducation,de sa qualité ou de ses manques,l'influence des fréquentations.
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Je suis tombée un peu par hasard sur ce « petit » livre d'Elisabeth Badinter que je ne connaissais pas. Elisabeth Badinter dont on a beaucoup parlé suite à la sortie de son dernier livre le Conflit, la femme et la mère, est une féministe reconnue mais aussi, et peut-être surtout, une philosophe et spécialiste du XVIIIème siècle sur lequel elle a beaucoup écrit ! Ce « petit » livre, entre essai et biographie, raconte comment les philosophes des Lumières ont cherché à faire de Ferdinand, infant de Parmes, un prince éclairé.

Né le 20 janvier 1751, de Louise-Elisabeth, fille aînée de Louis XV, et de Don Philippe, fils du Roi d'Espagne Philippe V, Ferdinand aura pour maître Keralio et Condillac, tous deux fervents promoteurs de la philosophie des Lumières :

pour lire la suite, suivez le lien ...
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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Combats de croyances et de culture, s'opposant et s'annihilant.
Siècle de religion et de lumières qui aux détours des politiques des uns et des autres s'effacent et s'influencent.

Prince de culture, de religion et de croyances que la jeunesse et son impétuosité ont égaré sur les chemins d'un règne d'illusions et de déceptions.

Parcours à emprunter dans un dix huitième siècle de découvertes et de changements.
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Un roman passionnant sur un épisode des Lumières qui entraîne une réflexion sur l'éducation.
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L'infant de Parme, Ferdinand, fut éduqué pour devenir le “Prince des Lumières” dans les principes des Encyclopédistes, confié à Keralio en 1757 à l'âge de 6 ans, son gouverneur, son mentor puis à Condillac, l'année suivante, comme précepteur.

“D'autant que Condillac est l'inventeur d'une pédagogie originale déduite de sa philosophie et dont il attend des merveilles..”

L'expérience pédagogique sera suivie par tous les princes et les grands esprits des Lumières. Il publira en 1775 le Cours d'étude pour l'instruction du prince de Parme
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Aussi intéressant que soit ce thème de la personnalité versus l'éducation, cette succession chronologique de citations de tous les acteurs réels de cette histoire vraie dans la langue précieuse du XVIIIé m'a barbée. Toutes mes excuses à Madame Badinter que je respecte au plus haut point.
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