Il ne sera pas question que de chien-chien ou de mérote à chats dans les nouvelles d'André Baillon. On y rencontre en effet tout un univers de petites gens , prostituée par défaut comme la si gentille Nelly Bottine qui ne put devenir bonne soeur parce qu'elle avait un enfant, "pauvre bougre "de soldat allemand en butte à la vindicte des passagers d'un tramway bruxellois lors de la première guerre mondiale. Toute une humanité pour laquelle on sent la grande empathie de l'auteur, toujours prêt à se mettre contre ceux que Brassens appelait "les braves gens' qui "n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux."andré baillon
On pense parfois au réalisme d'un
Maupassant mais aussi à l'humour noir d'un
Vian quand Baillon dénonce l'absurdité de la guerre. L'humour est souvent acide aussi, pointant les défauts avec acuité, y compris ceux du narrateur ! Quant à la réalité, elle s'emballe parfois quand un pot de fleurs, dans un effet "boule de neige", vient par sa seule présence incongrue, entraîner des conséquences inattendues !
Ne pas rater la présentation éclairante de
Bérengère Cournut à la fin du recueil.La vie d'André Baillon(1875-1932) est à elle seule un roman poignant et tragique
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