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Critique de okada


C'est agréable de glisser dans l'univers étonnant et original d'un jeune auteur. Celui-ci est singulier, intime même. Au début, j'ai été surpris par ce monde qui ressemble au nôtre mais avec des codes décalés ; cela m'a demandé un temps d'adaptation et de laisser tomber les barrières du rationnel.
Puis je me suis laissé happer et cette balade était délicieuse. Je devais marcher tranquillement pour admirer chaque paysage. L'écriture de François Baillon est riche, à la fois dans son contenu et dans son contenant ; je ne pouvais pas la lire à la légère, je ne voulais pas en perdre une miette. Donc, je lisais par petite lampée et, à chaque fois, j'étais pressé d'y retourner. À la fin, j'étais triste de quitter ces personnages que j'aime beaucoup : Vivvian, Solange et la petite Nathalie nous ressemblent. Leur solitude, leur désarroi face au monde, leur état de rêveurs (ou de médiums) - certains diraient de fous, mais pour moi ce sont eux les vrais vivants - me les ont rendus proches.
C'est un roman qui va rester dans ma tête, voyager, ces images provoquent en moi quelque chose : un mélange de mélancolie, d'émotions semblables à celles que l'on a face à quelque chose d'évident et de très beau, comme de contempler une peinture parfaite.
D'ailleurs, l'auteur travaille comme un peintre, la couleur est très présente dans son écriture. Et son vocabulaire me rappelle les tableaux de divers peintres surréalistes et symbolistes. Côté famille littéraire, j'ai pensé à Maeterlinck. Et à un auteur contemporain belge que j'ai beaucoup lu entre 18 et 28 ans : Xavier Deutsch.

Une lecture hors des sentiers battus. Un livre confidentiel à partager entre amis-lecteurs-rêveurs. Un livre qui laisse des images en nous.
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