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Critique de Pois0n


S'il y a bien un livre qui avait, à priori, fort peu de chances de se retrouver chez moi, c'est bien celui-ci, sachant à quel point le sujet est sensible pour moi. Et pourtant... pourtant, en le dégottant, comme neuf, à la boîte à livres, et principalement parce qu'après avoir vu passer une bonne moitié de son contenu ici et là je savais vaguement à quoi m'attendre, je l'ai pris et ramené. Peut-être parce que je savais, précisément, que Guillaume Bailly ne faisait ni dans le glauque, ni dans le vulgaire. Il faut dire que croque-mort, c'est un métier qui exige un certain tact, que l'on retrouve ici dans sa plume.

C'est donc avec un profond respect, du moins en ce qui concerne les défunts, qu'il nous raconte ses anecdotes les plus insolites, tantôt amusantes, tantôt touchantes. Parce que côté proches, il n'hésite pas à afficher sans vergogne les comportements les plus déplorables... mais sans jamais émettre de jugement. Non, il narre les faits... et au lectorat de s'exclamer à voix haute « ah, mais quel enf... ! » à la lecture de certains.

« Mes sincères condoléances » n'est pas un livre pour se moquer de la mort, ni la dédramatiser. Ce n'est pas cet humour-là, non. C'est subtil. Parfois, ce n'est même pas de l'humour. Simplement une histoire qui méritait d'être racontée, depuis la mise en terre de ce SDF entouré par ses amis à ces gens pourtant aisés abandonnés voire oubliés par leurs proches ; des disputes de famille aux moments les plus inopportuns aux aléas du métier. Un livre sans tabou, mais toujours avec retenue, hormis à de très rares passages (la blague sur la taille du futur cercueil en voyant passer une femme grosse dans la rue, déso, mais ça, c'est carton rouge). Sans oublier quelques informations linguistiques.

Un livre qui parle de la mort, mais sans secouer, un peu comme si Guillaume Bailly t'entourait de papier bulles avant de te raconter, le plus délicatement possible, les histoires les plus dures. Et ça passe crème. Même avec certaines situations beaucoup trop, personnellement, familières.
Si vous pensez que ce livre n'est peut-être pas pour vous, n'hésitez pas : lisez des extraits. Vous saurez.
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