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Critique de Arthur409
Voici un ouvrage qui est dans ma bibliothèque depuis une vingtaine d'années, et qui m'a souvent été très utile pour situer un musicien que je ne connais pas, retrouver une oeuvre, et même pour connaître des anecdotes ou des faits surprenants sur ces personnages que l'on croit connaître.
En prime, quelques biographies carrément loufoques, comme celle de P. D. Q. Bach, dernier fils, et apparemment le moins doué, du Cantor de Leipzig, « auteur » de pièces diverses comme les « Variations Erotica » ou un « Pervertimento pour cornemuses, bicyclettes et ballons »…
Même la préface (ou plutôt les préfaces) ne sont pas les morceaux les moins savoureux. Là aussi, on trouve quantité de faits bizarres, de coïncidences amusantes et de révélations inédites sur le métier de lexicographe, qui peut paraître au départ bien ingrat et obscur :
« Il faut également se méfier des zombis lexicographiques, des clones et des monstres typographiques. le grand Eitner, qui a passé sa vie à classer des manuscrits dans des bibliothèques européennes, a également engendré de telles créatures tératologiques. Dans ses recherches sur un groupe de chansons françaises anonymes, il a apparemment confondu les mots contenus dans les titres avec le nom des compositeurs. Ainsi, Eitner nous apprend que « La Chanson d'un gai berger » est une chanson d'Ungay Berger et que « La Chanson de l'auberge isolée » a été composée par Mlle Isolée L'Auberge. Il y a certainement quelque part dans le monde des musicologues désespérés qui cherchent à trouver qui étaient M. Gay Berger et Mlle Isolée L'Auberge. »
Mais l'ensemble reste malgré cela très sérieux, extraordinairement bien documenté et extrêmement utile.
Le seul bémol – c'est le cas de le dire – est que cet ouvrage nécessiterait, vingt-cinq ans après sa parution, une mise à jour et une nouvelle édition. D'une part pour les nouveaux talents musicaux qui sont apparus ces dernières années, comme compositeurs ou interprètes, et d'autre part pour les compositeurs « redécouverts » récemment, comme Barbara Strozzi ou Michelangelo Falvetti, par exemple, dont les oeuvres ont été promues par le chef Leonardo Garcia Alarcon (qui lui aussi méritera sa place dans l'anthologie, aussi bien comme musicien que comme musicologue).
En prime, quelques biographies carrément loufoques, comme celle de P. D. Q. Bach, dernier fils, et apparemment le moins doué, du Cantor de Leipzig, « auteur » de pièces diverses comme les « Variations Erotica » ou un « Pervertimento pour cornemuses, bicyclettes et ballons »…
Même la préface (ou plutôt les préfaces) ne sont pas les morceaux les moins savoureux. Là aussi, on trouve quantité de faits bizarres, de coïncidences amusantes et de révélations inédites sur le métier de lexicographe, qui peut paraître au départ bien ingrat et obscur :
« Il faut également se méfier des zombis lexicographiques, des clones et des monstres typographiques. le grand Eitner, qui a passé sa vie à classer des manuscrits dans des bibliothèques européennes, a également engendré de telles créatures tératologiques. Dans ses recherches sur un groupe de chansons françaises anonymes, il a apparemment confondu les mots contenus dans les titres avec le nom des compositeurs. Ainsi, Eitner nous apprend que « La Chanson d'un gai berger » est une chanson d'Ungay Berger et que « La Chanson de l'auberge isolée » a été composée par Mlle Isolée L'Auberge. Il y a certainement quelque part dans le monde des musicologues désespérés qui cherchent à trouver qui étaient M. Gay Berger et Mlle Isolée L'Auberge. »
Mais l'ensemble reste malgré cela très sérieux, extraordinairement bien documenté et extrêmement utile.
Le seul bémol – c'est le cas de le dire – est que cet ouvrage nécessiterait, vingt-cinq ans après sa parution, une mise à jour et une nouvelle édition. D'une part pour les nouveaux talents musicaux qui sont apparus ces dernières années, comme compositeurs ou interprètes, et d'autre part pour les compositeurs « redécouverts » récemment, comme Barbara Strozzi ou Michelangelo Falvetti, par exemple, dont les oeuvres ont été promues par le chef Leonardo Garcia Alarcon (qui lui aussi méritera sa place dans l'anthologie, aussi bien comme musicien que comme musicologue).
