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Critique de Nat_85


Je remercie la Librairie Coulier de Castres pour la lecture du roman « Parce que les fleurs sont blanches » de l'auteur néerlandais Gerbrand BAKKER. Publié en ce début d'année 2020 aux éditions Grasset ce roman est déchirant !
Klaas et Kees sont deux frères jumeaux de seize ans. Gerson, de trois ans leur cadet, souffre parfois de cette complicité, notamment lors du jeu qu'ils ont inventé et que Gerson appelle « noir », une sorte de partie de cache-cache.
p. 10 : » Vous, vous êtes deux, disait-il parfois, moi je dois tout faire tout seul. «
Gerard élève seul ses trois fils depuis que sa femme a quitté le foyer, envoyant une unique carte postale d'Italie par an pour leurs anniversaires. Gerson semble le plus affecté par cette absence.
p. 24 : » Notre mère qui, un jour, était partie dans la grande voiture qui brillait pour ne plus jamais revenir. «
S'il aime ses enfants, Gerard n'en reste pas moins maladroit, un peu en dehors de son rôle de parent. Ce jour-là, en route pour rejoindre leurs grands-parents, ils sont victimes d'un tragique accident de voiture. Si Gerard et les aînés s'en sortent relativement bien, Gerson va rester plusieurs jours dans le coma. Il sera pris en charge par un infirmier très investit, dont le rôle dans sa convalescence sera essentiel et un soutien pour Gerard, père totalement dépassé par les événements.
p. 69 : » Vous devez parler à Gerson le plus possible, et le toucher. On a connu des cas de patients dans le coma qui, d'une manière ou d'une autre, communiquaient avec les personnes présentes à leur chevet. Même dans le coma, certains entendent et sentent. En parlant et en touchant Gerson, en interagissant avec lui, vous pourriez, pour ainsi dire, le tirer de son sommeil. «
Lorsqu'il se réveille, Gerson réalise qu'il est aveugle. Tous réapprennent donc à communiquer pour guider le jeune Gerson. Mais l'amour et le soutien de sa famille suffiront-ils à Gerson ?
p. 119 : » Gerson était vivant, ses blessures guérissaient et il devait maintenant s'habituer aux séquelles de ses blessures. Mais comment s'habituer à ne plus jamais rien voir ? «
Ce roman de Gerbrand Bakker m'a happée par sa prose envoûtante. Une tragédie douce amère, où se côtoient pudeur et amour avec une intensité indicible.
La place du petit chien dans cette famille si attachante est primordiale. A l'intérieur de ce cocon rassurant se mêlent les voix des jumeaux adolescents aux pensées intérieures de Gerson.
Une fois de plus, l'auteur exploite les liens entre père et fils en milieu rural, entre obligations familiales et besoin de liberté.
Malgré le drame, la lumière traverse littéralement ce roman.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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