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Citations sur Karitas, tome 1 : L'esquisse d'un rêve (Karitas, sans t.. (34)

La lessive bouillait dans la marmite noire sur la cuisinière à crottin dans la vieille cuisine et Karitas la remuait avec un bâton. Elle avait rarement fait bouillir ses serviettes hygiéniques avec autant de plaisir que cette fois. Une appréhension s’était installée en elle après que l’homme du rêve lui fut apparu une nouvelle fois bien qu’elle sache que la conception ne pouvait pas avoir lieu sans la présence d’un homme en chair et en os. L’expérience lui avait appris à ne rien considérer comme universel. Aussi elle fit bouillir ses serviettes avec un sourire de satisfaction sur les lèvres, les pêcha dans la marmite et les mit avec le linge blanc. Descendit lourdement chargée jusqu’au ruisseau, l’âme en paix, parfaitement calme à l’intérieur d’elle même, à partir de maintenant rien ne pouvait entraver son voyage vers le Sud.
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Après le jour de l’an la famille fut contraint de rester au fond du lit.
Le froid l’y poussa. Une énorme patte glaciaire venue du nord avait posé ses griffes sur la ville, s’était ruée sur le pays comme une bête sauvage avec un gel et un blizzard tels que la terre gémit. Lorsque le vent se calma quelque peu, elle se coucha comme un jupon blanc sur les hanches du fjord et ferma les voies maritimes.
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Tu partiras vers l’art. Il t’a appelée. Ce sera un long voyage et sur ta route se trouveront trolls et embûches. Et lorsqu’enfin tu atteindras la montagne bleue et qui s’élève, magnifique, au milieu des autres massifs bleu noir tout se refermera derrière toi et tu seras prisonnière à vie. Mais cette captivité t’apportera souvent plus de bonheur que la liberté.
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Ensuite ils s’étendaient sur le dos et se reposaient mais je devais rapiécer leurs chaussures et repriser leurs chaussettes et ravauder leurs vêtements jusque tard dans la nuit. Si je n’étais pas assez rapide dans mes travaux ils me pressaient tous, les ouvriers, le maître et la maîtresse de maison. Moi, j’allais vêtue de guenilles sales car je n’avais jamais le temps de prendre soin de moi-même. Je ne me rappelle pas avoir souri pendant que j’étais bonne à tout faire. On exigeait de nous, les filles, une telle ardeur au travail. J’ai raconté cela à ma mère et elle ne m’a jamais renvoyée faire les foins. Ce que je trouvai le plus terrible était l’injustice. C’était beaucoup plus difficile de ratisser et de lier que de faucher pourtant nous n’avions que la moitié de la paye des hommes et nous devions de plus les servir.
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La dernière fois où il en était ainsi tous assis autour d’une petite table, le père des enfants venait juste de mourir. Maintenant personne n’était mort mais c’était quand même comme si une petite fleur qui n’avait pas de nom était en train de mourir. Ils n’avaient plus rien à quoi se raccrocher, ils étaient assis dans un petit réduit comme mis aux fers et ne pouvaient aller nulle part même pas gambader dans une cour herbeuse. Karitas brûlait d’envie de pouvoir sortir prendre l’air comme chez eux dans la crique, agiter ses bras, danser avec les oiseaux et se sentir heureuse, et tout d’un coup elle était devenue comme une vieille femme qui ne se souvenait plus pourquoi elle se trouvait justement à cet endroit.
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Leur mère dormait à poings fermés lorsqu’ils longèrent les Fjords de l’Est qui s’ouvraient les après les autres sous un soleil étincelant. À l’embouchure de Seyõisfjörõur, les filles se résolurent à la réveiller ….
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Comme il y a du mouvement en moi. Une petite braise qui attend qu'on l'enflamme. Ce ne sont pas les grands événements qui changent le monde, mais les petites choses de tous les jours et les mots non dits.
Je peins jusqu'au matin termine le tableau. Je l'avais peint dans ma tête avant de me mettre à l'oeuvre.
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Elle prit rapidement Karitas dans ses bras, fourra dans son col la natte qui s'était défaite et lui dit: cours, Karitas, et ne laisse personne t'arrêter.
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Un soir, elle vit à la mine de sa mère qu'il valait mieux remiser le bloc à dessin sous l'oreiller et s'en tenir aux aiguilles à tricoter.
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Elle se mit à l'ouvrage. Cligna des yeux, rapidement, souvent, leva et baissa tour à tour son regard, le crayon tremblait. Puis elle cessa de le voir, vit seulement son corps. L'ossature, les lignes dans les muscles. Dessina et dessina, absorbée et emportée par son élan.
Jusqu'à ce qu'arrive quelque chose qu'il ne maîtrisait pas. Elle vit cela se passer. Se figea d'abord. Puis sentit ses oreilles bourdonner, son sang bouillir. Elle perdit le bloc à dessin qui tomba par terre. Il se leva, la prit par ses deux mains et l'attira dans son lit.
Le bloc à dessin resta longtemps par terre.
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