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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Habitée par la peinture, Karitas a eu la chance de pouvoir étudier aux Beaux-Arts à Copenhague. Mais l'art ne lui permettant pas de subvenir à ses besoins, elle sale le hareng en attendant la gloire. C'est là qu'elle rencontre Sigmar, le plus bel homme du pays qui l'épouse et lui fait quatre enfants. Bien que son époux soit très tolérant et admiratif de son talent, Karitas ne peut plus se donner entièrement à la peinture, freinée dans son élan par les grossesses et les soins que réclament ses enfants. Après la perte d'un nourrisson, la naissance de jumeaux à peine viables et en l'absence de Sigmar parti en mer pendant des mois, l'artiste perd pied et sombre peu à peu dans la folie. Appelée à la rescousse, sa soeur Bjarghildur prend les choses en main. Elle récupère la petite Halldora et expédie Karitas et ses deux fils dans la campagne d'Öraefi. Là-bas, Karitas se refait une santé et reprend goût à la vie. C'est donc sur la côte sud-est que Sigmar revient la chercher après avoir fait fortune, mais surtout après treize ans d'absence.
Ce deuxième tome débute des années plus tard. Karitas a quitté Öraefi mais n'a pas suivi Sigmar, incapable de lui pardonner sa trop longue défection. Elle vit à Eyrarbakki où elle enseigne l'art et peint tout son soûl. le contact avec sa fille n'a jamais pu être renoué et ses fils, désormais, des hommes, sont indépendants. C'est le moment où jamais pour celle qui aborde la cinquantaine, d'aller tenter sa chance à Paris, ville d'art par excellence. Pourtant, la famille n'a pas fini de la vampiriser. Son fils, Sumarlidi, abandonné par sa compagne, lui confie, contre son gré, la petite Silfa. Grand-mère mais toujours aussi volontaire, Karitas quitte l'Islande pour la France où elle espère bien percer malgré cette nouvelle charge.


Quel bonheur de retrouver l'impétueuse Karitas pour la deuxième partie de sa vie. Après une jeunesse mouvementée, une vie d'épouse et de mère, la voici grand-mère et toujours peintre. Les deux composantes de vie, la famille et l'art, continue à se mêler, se combattre, et même si le second sort toujours vainqueur, elle ne peut pas entièrement se débarrasser du poids de la première. Ses frères qui la soutiennent, sa soeur qui la jalouse, sa fille qui l'ignore, ses fils qui la sollicitent, son mari qui veut reprendre la vie commune...Karitas lutte pour encore et toujours devenir peintre. Non pas pour la gloire et l'argent mais pour obtenir une certaine forme de reconnaissance. Mais la route sera longue, de Paris à New-York pour devenir enfin une artiste plasticienne admirée et dont les oeuvres s'arrachent. Pourtant, quand elle rentre au pays, elle redevient la petite Karitas, une artiste bohème, incapable de faire tourner une maison, d'élever correctement des enfants, de tenir son rôle d'épouse. le poids d'une société qui veut encore voir ses femmes derrière les fourneaux continuent de peser malgré les revendications de la jeune génération qui bat le pavé pour réclamer autonomie et égalité.
Toujours aussi agréable et riche en émotions, ce second volume tire peut-être un peu en longueur. Les situations s'éternisent quand on voudrait enfin voir le talent de Karitas reconnu à sa juste valeur. Ce petit bémol n'enlève rien à la maîtrise de Kristin Marja BALDURSDOTTIR qui sait si bien nous faire entrer dans l'univers chaotique de l'artiste. A côté du travail de création et de l'émancipation de Karitas, c'est toute l'évolution de la société islandaise qui se dessine et l'amélioration du statut de la femme. Karitas, entre ombres et lumières, extases artistiques et drames familiaux, s'acheminent vers la vieillesse, peut-être la sérénité, au pays des fjords et des glaciers, de l'hiver et du soleil de minuit, avec pour fil conducteur la passion de l'art et l'amour de la liberté.
Une belle conclusion pour cette saga coup de coeur.
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Suite des aventures de Karitas, peintre islandaise novatrice. Dans ce dernier volume consacré aux années d'après-guerre, Karitas continue à voyager, à explorer le monde à la fois pour de vrai et au bout de ses pinceaux. Alors qu'elle est sur le point de partir s'installer à Paris, un de ses fils lui laisse sa petite fille et Karitas va renouer avec une vie de famille un peu chaotique qui va bouleverser ses valeurs et ses choix...

J'ai un peu moins aimé cette partie de la pseudo-biographie de Karitas (qui, rappelons-le, est un personnage de fiction) mais je l'ai tout de même dévorée, par curiosité de connaître la suite du parcours de cette femme indépendante et à la personnalité fort et attachante. C'est un peu de l'histoire du monde dont nous sommes témoins ici, de cette seconde moitié du 20e siècle et la vie de notre artiste, toujours racontée par le biais d'une de ses oeuvres, est plus tourmentée que jamais. Je referme cette série avec un immense sentiment de frustration que Karitas n'ait pas réellement existé car son oeuvre, telle que décrite dans les deux romans, aurait été passionnante...
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Deuxième opus de la vie de Karitas.
Le premier tome nous introduisait Karistas dans un univers qui m'était totalement inconnu à savoir l'Islande pendant la première moitié du 20è siècle.
Dans le second tome Karitas va prendre son envol et quitter cette société si différente du reste du monde pour s'introduire dans les milieux artistiques de Parisaprès-guerre. On y découvre une vie de bohème dans laquelle elle va enfin pouvoir librement exprimer son art.
C'est toujours un magnifique portrait de femme qui toute sa vie va lutter pour que tous l'accepte telle qu'elle est et non telle que la société voudrait qu'elle soit.
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Une seconde partie plus dense mais non moins mouvementée, pour la suite de la vie de Karitas... passionnantes réflexions sur la création, la difficulté de vivre de son art et surtout d'être comprise par les siens... j'ai mis plus de temps à lire cette partie mais l'ensemble bien que foisonnant, forme un tout cohérent et je le répète passionnant!
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Karitas poursuit son chemin vers l'art, sans tout à fait comprendre ce qu'il se passe dans son esprit, ni dans ses choix.
Elle s'entoure de femmes (plus ou moins) bienveillantes, règle ses comptes avec son passé et trace sa voie, celle d'une femme à la fois résolue et pleine de doute.
L'écriture est forte, la description des oeuvres offre à la fois respiration et inspiration, la narration à la première personne est puissante.
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