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Critique de Pippolin


Jamel Balhi a parcouru 24.000 kms en courant, de l'Alaska à la pointe sud de l'Argentine. L'exploit n'est pas mince et méritait bien un livre.

Jamel Balhi a donc couché ses impressions au fil de ses foulées. Altruiste, il a préféré évoquer ses rencontres, le sentiment que lui inspirait tel ou tel village, les conditions de vie des autochtones plutôt que ses sensations, sa fatigue physique ou la durée de ses étapes. L'auteur démontre de l'empathie pour les rêveurs, les déshérités et les laissés pour compte. L'espace d'une journée, il côtoie des ermites philosophes, des vagabonds débonnaires et des policiers (corrompus) qui vivent comme de grands enfants. Sa traversée de l'Amérique centrale, de la Colombie et du Pérou est épique, celle du Paraguay sympathique. Au Coeur des Amériques a des allures de bon récit de voyage. Emmené par une narration plaisante, servie par un style agréable, un vocabulaire riche et un solide sens de la formule (même si certaines comparaisons et expressions peu heureuses et répétitives (« Mon carrosse arrive… » lorsque l'auteur veut signifier qu'il atteint une destination) m'ont fait tiquer), j'ai dans un premier temps apprécié ce livre jusqu'à ce que je relève deux erreurs, deux détails, certes, mais qui, avec le temps, ont fini par gâcher mon plaisir (des fois, il en faut peu).

La première de ces erreurs est modeste. Page 281, Jamel Balhi indique une altitude de 7 070 mètres pour l'Aconcagua. Plus de 7.000 mètres ? Cela m'interpelle aussitôt : il n'existe pas de sommet dépassant les 7.000 mètres en dehors du continent asiatique. Vérification faite, le géant de la Cordillère des Andes culmine à 6 962… Il manque 108 mètres… Un détail, je disais, sans grande importance (même si à cette hauteur tout mètre compte et que 7.000 est un barre symbolique).

L'autre erreur est plus gênante.

Page 340, alors que Jamel Balhi voit en boucle les images de la destructions des tours jumelles du World Trade Center (nous sommes alors en septembre 2001), il écrit « … j'ai pensé pendant un temps qu'il s'agissait d'un canular comme celui qu'avait monté Orson Welles en 1938 en faisant croire à son public radiophonique à une invasion par les Martiens, histoire inspirée de son livre La Guerre des Mondes…. » Problème : Orson Wells n'a jamais écrit ce livre, il s'agit d'HG Wells, un homonyme certes, mais la chose est assez connue… C'est fâcheux. Incroyable tout de même que cette bévue ait passé au travers du tamis des lectures et re-lectures avant impression.

Et puis un reproche : l'absence de carte, qui aurait permis de suivre le périple au jour le jour.
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