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Critique de MaujeanClement


Magnifique récit dans le récit dans le récit, est-ce donc cela qu'on appel réception? Car oui, Balzac n'est ici pas avare en aliment pour l'esprit !

Que d'ingéniosité, de malices et d'humour entremêlés avec brio ! On retrouve les hommes vertueux que nous avons déjà rencontré et que nous aimons (Sérizy, Granville) et nous focalisons sur leur ami, le comte Octave. Chacun à leur façon souffrent en amour et peut-être est-ce cela qui les poussent si vitalement à travailler ardemment. Seul salut pour des vies tourmentés par leurs femmes?

On suit cette entourloupe conjugale entre le comte Octave et sa femme avec intérêt d'autant plus qu'il y a du tragique, du brutal et du désespoir qui alimente cette relation. Toutes les questions difficiles sont abordées et traitées consciencieusement par Balzac : Mariage, Adultère, Mort de l'enfant, Deuil, Solitude, Honte … Car oui, point ici de fin heureuse, point de lumière dans l'obscurité, point de légèreté qui ne laisse un goût amer en retour. Et pourtant, que de brio, que de richesse d'argumentation, quelle flamboyante écriture d'un Balzac époustouflant!

Véritable chef-d'oeuvre à lire absolument, d'une agréable modernité Balzac nous fait sentir la douleur d'une femme coupable, mais surtout d'une femme brisée par la perte de son enfant; condamnée non pas à ne plus aimer, mais condamnée à être vide de tout amour.

Quelle tragique fin pour notre Honorine, véritable modèle de courage. Jusqu'au bout elle épuisa toute l'énergie de vertus héroïques de la femme à remplir son devoir et conserver sa liberté!

Lucrèce a écrit avec son sang et son poignard le premier mot de la charte des femmes : Liberté !
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