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Critique de Allantvers


Sans doute est-ce parce que la version que j'ai lue n'était pas découpée en courts chapitres, plus rythmés qu'une lecture au long court : le démarrage, passé la première scène d'une violence dramaturgique époustouflante, fut un peu poussif. Mais une fois passés les premiers écueils et entrée dans les pleines eaux du récit, plus les turpitudes de la maison Hulot dégénèrent, plus elles m'ont enjaillée !
Ce n'est pourtant pas la cruauté qui manque à cet aéropage bourgeois en devenir ou en déclin, et la cousine Bette est loin d'être la pire. Elle a fini par me plaire cette vieille fille spoliée, aigrie et frustrée mais incroyablement calculatrice et maîtresse d'elle-même. Ruminant sa vengeance sur de longues années, elle aura finalement eu peu à faire pour pousser au vice ceux-là qui ne demandaient pas mieux, du baron Hulot poussé dans les bras d'une jeune cocotte méthodique qui gère en administratrice de biens ses multiples amants, à son gendre polonais, arraché des griffes de Bette pour la bonne fortune de la famille Hulot et tombé aussitôt, poussé par Bette, dans les rets de la jeunette ; sans compter l'arriviste Crevel pour qui tout s'achète, la vertu de la baronne, le prestige des titres et la jouissance des plaisirs.
Inexorablement la famille tombe dans la déchéance, et l'on regrette presque pour Bette le retournement final qui lui ravit son triomphe.
On parle beaucoup d'argent et on porte beaucoup de masques : nous sommes bien chez Balzac, que je connais encore trop peu et dont j'ai bien envie de découvrir d'autres peintures de la comédie humaine pour explorer, en contrepoint de Zola que je connais mieux, le 19ème siècle dans sa première moitié.
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