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Critique de Allantvers


A rebours de ses conquêtes militaires, le général de Montriveau échoue à reconquérir Antoinette, sa comtesse brutalement disparue cinq ans plus tôt, et pour laquelle il a remué ciel et terre pour finir par la retrouver dans les ordres, définitivement donnée à Dieu. En un long retour en arrière, on découvre ce qui a amené face à face dans ce cloître cet homme droit et fermé aux usages du monde, tombé en passion pour cette élégante cocotte qui longtemps se jouera de lui, avant de sombrer elle-même et plus bas encore dans les affres de la passion amoureuse.
Entretemps, Balzac nous aura dressé le portrait de la noblesse fin de race du quartier Saint Germain dans lequel Antoinette sévit et dont elle semble être le symbole de la décadence.
Encore subjuguée par les vingt premières pages absolument sublimes de cette tragique histoire ! Je ne m'attendais pas à trouver une telle source d'émoi littéraire chez Balzac. La scène dans laquelle les deux amants, aveugles l'un à l'autre, se re-lient à travers les notes de musique quasi divines jouées par Antoinette sur l'orgue de l'église, est inoubliable.
L'ensemble de ce court roman est d'une rare intensité, et me fait franchir un grand pas et dans la découverte De Balzac, et dans l'admiration du grand maître des lettres que j'apprécie un peu plus à chaque découverte.


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