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Critique de Allantvers


Je ne suis pas experte, mais j'ai l'impression avec cette Rabouilleuse d'avoir entr'aperçu une belle part de l'incommensurable talent du grand Balzac.
C'est qu'il y en a, dans ce roman dense et trépidant, et pour tous les goûts :

Thriller familial, sur fond de captation d'héritage par manipulation d'un vieil oncle simplet ;
Scène de la vie de province, dans une Issoudun engourdie dans son immobilisme, refermée sur elle-même et ses cancans de quartiers ;
Tableau de famille, dont l'argent tient bien sûr le rôle de ciment, avec une mère faible et christique, déshéritée par son père, désargentée par son fils aîné mais soutenue jusqu'à la mort par son cadet ;
Peinture d'une époque politique trouble, entre déclin de Napoléon et retour des Bourbons, entre amoralité assumée et retour de la religion ;
Confrontation de caractères épiques enfin : ceux des deux frères que tout oppose, Joseph l'artiste pur contre le cynique et malveillant Philippe, ancien soldat de l'empereur, mais surtout la confrontation entre ce dernier et le couple Flore Brazier la Rabouilleuse et son amant, dans une lutte à mort pour l'héritage qui verra le plus machiavélique et le plus amoral triompher.

Et notre pauvre rabouilleuse là-dedans ? Une jolie cocotte de province bien retorse et manipulatrice, mais pas assez encore pour pouvoir suffisamment troubler l'eau de la rivière devant plus infâme et féroce qu'elle.
Captivant et bien sûr, désespérant sur la nature humaine !

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