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Critique de franceflamboyant


Me voici de nouveau confrontée à La Rabouilleuse, roman lu il y a longtemps et aujourd'hui redécouvert...Quel texte ! Et quel auteur dont je viens de relire la vie !
Le docteur Rouget a épousé une femme dont il a deux enfants. Par une de perversions dont Balzac a le secret, il veut favoriser son fils et discréditer sa fille. Cette dernière, nommée Agathe, épouse un officier, fier défenseur de l'empereur. Elle en a deux fils : Philippe et Joseph. Cette femme pourtant droite et bonne se prend de passion pour son fils aîné qui n'a qu'une ressemblance physique avec son père puisqu'il est aussi froid et calculateur que son géniteur était généreux. Il la fait beaucoup souffrir. Quand elle se retrouve veuve cependant, il vient à l'esprit de ses deux fils que leur mère a, en province, un frère célibataire fortuné. Attendu qu'il est entouré d'une servante-maîtresse Flore Brasier et de l'amant de celle-ci, Maxime Gilet, Jean-Jacques Rouget risque bien de spolier sa famille au détriment d'étrangers. C'en est trop pour les fils Bridau qui, pour des mobiles différents, se rendent à Issoudun afin de récupérer la fortune de leur oncle. Elle leur revient de droit puisqu'ils sont liés par des liens familiaux...
Circulation de l'argent, moteur de réussite et de reconnaissance sociale, jeux sur les sentiments amoureux, familiaux et filiaux, enjeux de pouvoir et manipulation, chute des idéaux napoléoniens et retour aux Bourbon ...On ne s'ennuie pas avec Balzac qui, au passage nous montre l'évolution d'une société sur un demi-siècle. le monde n'appartient plus aux militaires mais aux financiers...
Je retiendrai les diverses descriptions de Flore, petite fille pauvre d'abord puis magnifique servante-maîtresse et pour finir malade effarée détruite par Philippe Bridau. Bridau : celui qui sait faire mourir mais est couvert d'honneurs...
Réalisme, morale, métaphysique...
Vive Balzac, donc...


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