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Critique de kuroineko


L'Auberge rouge fait partie des courts récits rédigés par Balzac, comme le chef d'oeuvre inconnu ou La fausse maîtresse.

L'auteur construit sa narration en tiroir puisque l'intrigue est contenue dans un récit d'après-repas copieux et bien arrosé. L'un des convives, Allemand, est invité à raconter une histoire qui se révèle être un souvenir qui remonte à un conflit entre l'Empire germanique et la France révolutionnaire. Elle met en scène deux amis, étudiants en médecine qui rejoignent leur garnison où ils assisteront les services médicaux de l'armée. Tous deux épris d'humanité et de beaux paysages, ils prennent leur temps en chemin. Jusqu'à s'arrêter un soir, recru de fatigue après une journée de voyage, à la fameuse Auberge rouge. Cette nuit va marquer leur destinée puisqu'un meurtre y est commis.

Là où Balzac semble nous diriger vers une intrigue criminelle narrée par le convive allemand, résident en fait d'autres perspectives, plus psychologiques et sociales. Cette affaire de l'Auberge rouge, qui ne devait offrir qu'une divertissante histoire digestive, a des répercussions sur le présent du narrateur, également invité à ce repas et qui remarque un autre homme changer de couleur en cours de récit. Qu'est-ce à dire? Ou à deviner? Et quand la fille de cet homme mystérieux pénètre comme un coup de foudre dans le coeur du narrateur, le voilà face à de graves questionnements et un cruel dilemme.

Même sur un récit court, on retrouve les caractéristiques de l'écriture balzacienne et son regard vif sur la société de son temps. La nouvelle recèle également une ironie diffuse et une étude de caractères psychologiques face à l'or et à ses tentations intéressante malgré le court format. Une très bonne pioche dans la collection Folio 2€!
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