On a surexcité les besoins de toutes les classes, que la vanité dévore. Le QUO NON ASCENDAM de Fouquet est la devise des écureuils français, à quelque bâton de l'échelle sociale qu'ils fassent leurs exercices Le politique doit se demander, avec non moins d'effroi que le moraliste, où se trouve la rente de tant de besoins. Quand on aperçoit la dette flottante du Trésor, et qu'on s'initie à la dette flottante de chaque famille qui s'est modelé sur l'Etat, on est épouvanté de voir qu'une moitié de la France est à découvert devant l'autre. Quand les comptes se régleront, les débiteurs avaleront les créanciers.
Telle sera la fin probable du règne dit de l'Industrie. Le système actuel, qui n'a placé qu'en viager, en agrandissant le problème, ne fait qu'agrandir le combat. La haute bourgeoisie offrira plus de têtes à couper que la noblesse ; et si elle a des fusils, elle aura pour adversaire ceux qui les fabriquent. Tout le monde aide à creuser le fossé, sans doute pour que tout le monde y tienne.
Mais cependant, apprenez que l’âge d’un auteur est, en ce moment, une question d’un haut intérêt. Nous aimons les fruits verts. Un jeune homme à peine débarrassé des langes universitaires, une jeune fille qui n’a pas encore fait sa première communion sont presque certains de captiver l’attention du public.
Paris est un sujet d’envie pour ceux qui ne l’ont jamais vu ; de bonheur ou de malheur (selon la fortune) pour ceux qui l’habitent, mais toujours de regrets pour ceux qui sont forcés de le quitter.
Pays des contrastes, centre de boues, de crotte et de merveilles, du mérite et des médiocrités, de l’opulence et de la misère, du charlatanisme et des célébrités, du luxe et de l’indigence, des vertus et des vices, de la moralité et de la dépravation ;
Où les chiens, les singes et les chevaux sont mieux traités que les humains ;
Où l’on voit des hommes remplir les fonctions de chevaux, de singes et de chiens.
Oh ! à Paris, là est la liberté de l'intelligence, là est la vie !