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Critique de les_aventures_livresques


Un peu à la manière qu'il a tenu dans Etude de Femme, Honoré de Balzac nous sert un portrait de femme sur un plateau. Mais là où le caractère de la marquise de Listomère était décrit par ses actions et des dialogues avec Eugène de Rastignac, ici le procédé est tout autre, car nous sommes presque totalement externe au personnage décrit ici, donc Madame Firmiani. Pendant la quasi-totalité de la nouvelle, nous aurons le droit à de très multiples avis extérieurs sur Madame Firmiani qui divergent en fonction des idéaux, des politiques et des personnalités. C'est là que la justesse de la nouvelle se fait, et se trouve intéressante : Balzac peint une société par la jointure de toutes ses composantes à propos d'une seule et unique figure – ici la femme qui donne son nom à ladite nouvelle. Alors, nous avons les avis des Positifs, des Flâneurs, des Personnels, des Lycéens, des Femmes, des Attachés d'ambassade, des Ducs, des Vieilles Dames, des Originaux, des Observateurs, etc. Tout le monde a un avis sur Madame Firmiani en fonction de ses idéaux, de ses motivations… Tout ce procédé – qui empreinte d'ailleurs des formes narratives pas totalement ancrée dans l'optique romanesque, mais avec des emprunts au genre théâtral – nous amène à une finalité de compréhension : il est impossible de juger quelqu'un de par les avis qu'en ont les autres, car en effet la multiplicité et divergence d'opinions amènent à une somme qui veut tout dire, mais également son contraire. Certains aiment, d'autres non, mais comment statuer ? C'est impossible. Une fois cette mosaïque d'opinions passée, on découvre plus factuellement Madame Firmiani ; elle se rapproche d'un personnage nommé Octave de Camps. Il y a toute une histoire d'argent que je ne vous conterai pas pour ne pas vous divulgâcher cette mince intrigue, mais la finalité apporte le bonheur partout, et le contentement. J'ai trouvé cette nouvelle intéressante pour un point de vue multiple et divergent sur une seule et même figure, avec un message à en comprendre qui me plaît fortement. Mais le fait est là, je n'ai absolument pas réussi à m'affilier avec cette intrigue, avec ce personnage de Madame Firmiani, ou encore Octave de Camps… Peut-être est-ce justement parce que je n'ai pas eu l'occasion de trop côtoyer les personnages d'un point de vue interne à leurs actions ; peut-être que le fait d'être externe à eux m'a laissé externe au récit. de plus, cela se termine de façon bien trop joyeuse ! Très peu pour moi. Enfin, cette nouvelle a été formée de façon à répondre aux détracteurs De Balzac qui trouvaient ses descriptions bien trop longues, le texte a été pensé pour sa concision, mais je ne l'ai pas trouvée très convaincante pour l'auteur…

Madame Firmiani est une femme caméléon : appréciée par certains, détestée par d'autres, il est impossible de se faire un avis sur elle en se reposant sur les avis des autres. C'est de cette façon, et pour cette raison, que la nouvelle a été imaginée. Je n'ai malheureusement pas réussi à y rentrer. Cette nouvelle est sympathique, mais j'ai seulement marché à côté d'elle, et non à sa proximité. {11}
Lien : https://clemslibrary.wordpre..
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