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Critique de Denis3


Du roman immobile
OU
quelle était la question ?

La bourgeoisie bien-pensante du XIXième siècle. Un père ex officier, devenu marchand de soieries, puis, ruiné, marchand d'opium en Chine. Une paire de bras maternels couverts de ventouses. Une soeur qui a mal tourné. Voilà la pauvre Modeste condamnée à attendre le retour de son illustre paternel enfermée dans une cage dorée. Cage gardée par un ancien lieutenant dudit père qui a divinisé son colonel. Ne lui restent plus que la broderie. Et la lecture. N'oubliez pas la lecture !

Avertissement aux babelionautes : la consommation de littérature à très hautes doses peut avoir des effets secondaires redoutables. L'on échange le réel pour le rêvé... C'est ainsi que notre Belle au bois dormant s'enivre des poèmes de Canalis, et s'en fait une créature de rêve. Ainsi commence une relation épistolaire mêlée de quiproquos, qui est encore compliquée par le retour du père.

Un roman aux personnages construits en arabesques, détaillés au moyen de lettres, de reflexions et de descriptions en mandala, une analyse des sentiments et des motivations d'une complexité byzantine qui rendrait folles les précieuses de Molière. En fait, le lecteur passe presque tout son temps dans la tête des personnages principaux. L'action est réduite au plus strict minimum possible. L'exact opposé d'Alexandre Dumas.

En résumé, si je salue - à nouveau - l'art et la technique de ce très grand écrivain, de ce merveilleux auteur que fut Balzac, je dois dire qu'en tant que lecteur, je me suis ennuyé de façon crevante. On peut ne pas aimer un travail techniquement superbe. Et sur ce, on peut dire Au Revoir à ce cher Honoré. La vie est vraiment trop courte ...
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