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Critique de Laureneb


Pauvre Pierrette ! Trop jeune, trop seule, trop riche, trop aimante. Abandonnée par ses grands-parents qui l'aiment mais ne peuvent l'entretenir, recueillie par de riches parents qui l'humilient, l'exploitent, la martyrisent. Pauvre Pierrette, en marge même du roman qui porte son nom. Car même si elle est très touchante et que ses malheurs sont très émouvants, l'intérêt du roman tient dans le portrait des Rogron, riches, avares, imbéciles et cruels.
Si le frère n'est que bête et libidineux, la soeur est un type, celui de la vieille fille, que Balzac décrit à plusieurs reprises. D'ailleurs, il n'insiste guère sur son âge, mais elle n'est pas si vieille : on comprend qu'elle peut encore avoir des enfants. La vieille fille, c'est donc une femme incomplète et inaccomplie car non mariée. Ses défauts s'exagèrent et se voient sur son visage : avarice, bêtise, dévotion hypocrite, jalousie malsaine. Pas de solidarité féminine donc, au contraire - Bathilde est ainsi particulièrement cruelle envers celle qui pourrait être une rivale.
L'autre intérêt est la description des salons provinciaux avec leurs reines respectives, leurs cabales et leurs intérêts propres, tous liés à l'argent.
Une histoire terrible donc, avec des personnages forts et marquants.
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